Après le succès populaire de la pièce Edmond qui raconte la création de Cyrano de Bergerac par Edmond Rostand, Alexis Michalik nous projette cette fois dans un univers carcéral avec Intra Muros, sa quatrième et dernière mise en scène. Inspirée d’une expérience personnelle, elle retranscrit un rapport au temps spécifique, propre à la prison et à ses détenus. Véritable « touche-à-tout », ce jeune comédien, metteur en scène et scénariste franco-britannique modernise le théâtre en piochant dans les codes de la télévision, du cinéma et des séries. En clôture du congrès de refondation du Front national qui a eu lieu ce week-end à Lille, Marine Le Pen a annoncé que le parti serait renommé Rassemblement national si ses militants y consentent. Pourtant, le projet dépasse celui d’un parti de gouvernement puisque sa présidente a évoqué une « grande coalition des nationaux » en vue de la prochaine élection européenne. Steve Bannon, invité vedette du congrès, a appuyé les propos de Marine Le Pen en évoquant un « mouvement mondial » porté par les nationalismes. Alors que le résultat des élections législatives italiennes a fragilisé encore un peu plus l’Union européenne et son projet démocratique, peut-on imaginer la formation d’une alliance européenne ou internationale des nationalismes ?

« La liberté est un mot qui refuse de se taire ». Arrêtée et enfermée 136 jours dans les geôles turques en 2016, Asli Erdogan ne se taira pas. Elle est un symbole militant, une femme libre dans un pays appliquant la charia, un grain de sable dans les rouages d’un régime turc aux dérives dictatoriales. Apatride politique, résistante nomade, ses déplacements « l’aident à oublier sa propre réalité », un retour dans son pays natal lui est proscrit et reviendrait « à un suicide ». Son homonyme, le président turc ne lui pardonnera pas ses positions pro-kurdes, féministes et en faveur des droits de l’homme, Recep Tayyip Erdogan veut la faire taire. Sept ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, le Premier ministre japonais Naoto Kan, qui était alors au pouvoir en 2011, se rend en France. Sollicité par la France Insoumise, il vient plaider pour un monde sans nucléaire dans un pays producteur. La France est le pays le plus nucléarisé au monde avec 58 réacteurs, faisant du nucléaire la troisième filière industrielle du pays. La France peut-elle se passer d’énergie nucléaire qui lui permet de bénéficier d’une électricité à très faible coût ? La transition vers les énergies renouvelables est-elle possible ? Pour en débattre, nous recevons Ludovic Dupin, journaliste et spécialiste des questions énergétiques, Valérie Faudon, déléguée générale de la Société Française d'Energie Nucléaire et Cyrille Cormier, responsable des questions nucléaires à Greenpeace.

Cette année, « Livre Paris » met à l’honneur la Russie et Ludmila Oulitskaïa est l’invitée vedette. Cette dramaturge, scénariste et romancière est l’écrivaine russe la plus lue à l’étranger et particulièrement en France. Son dernier ouvrage, L’échelle de Jacob est à mi-chemin entre la fiction et l’autobiographie. Inspirée par la correspondance de ses grands-parents retrouvée dans une malle, elle raconte la grande et la petite histoire de six générations d’une famille russe. Cette ancienne biologiste, icône de l’opposition anti-Poutine, raconte : « J'ai vécu sous Staline, Khrouchtchev, Brejnev, Gorbatchev, Eltsine, Poutine, et il faut bien admettre que je n'aime pas le pouvoir.» La France abandonne-t-elle les seniors ? Aujourd’hui, à l’appel de neuf organisations syndicales et associatives, les retraités manifestent de nouveau. En effet, une hausse de 1,7 point de la CSG pour les retraites supérieures à 1200 euros est prévue sans pour autant que des compensations soient reversées, contrairement aux actifs. Alors que pour certains, cette augmentation est l’expression d’une solidarité nécessaire de la part d’une génération ayant connu le plein-emploi envers celle qui connaitra le chômage, pour d’autres, elle est une énième entaille dans le pouvoir d’achat des séniors, une population largement mise à contribution depuis 2008. Enfin, le personnel des différents services médicaux à destination des personnes âgées (Ehpad, EHPA, USLD…) se joindra à eux pour protester contre le manque de moyens affectés à ces structures.

Immigration : dans l’archipel de Mayotte, les habitants manifestent pour dénoncer la pression qu’ils subissent, alors que le département voit des réfugiés affluer des Comores. La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, a évoqué la mise en place d’un « statut extraterritorial » afin qu’une admission au sein de l’archipel ne permette pas automatiquement d’obtenir la nationalité française. La remise en cause du droit du sol est-elle la bonne réponse au problème ? Russie : vu de France ou d’Europe, la Russie semble constamment tenir le rôle du méchant ; soutien des partis nationalistes, manipulations médiatiques, soupçons d’empoisonnement contre un agent double britannique… Vladimir Poutine sert-il de bouc-émissaire à une Europe en crise ?

Le 22 juin 1994, le Conseil de sécurité de l’ONU autorise la France à lancer l’opération Turquoise afin de protéger la population tutsie du génocide orchestré par les forces gouvernementales hutues. Déjà en 2014, Guillaume Ancel demandait à ce qu’une commission d’enquête mène une investigation quant au rôle tenu par la France dans ce drame. Capitaine au 68ème régiment de l’artillerie d’Afrique lors de l’opération, il oppose aujourd’hui à la version officielle, ses propres carnets de terrain. Ainsi, il affirme que l’intervention avait pour objectif premier d’empêcher la victoire du Front patriotique rwandais (FPR) qui combattait les génocidaires. Réélu à 76,7% des voix pour un quatrième mandat, Vladimir Poutine entend profiter de ces six années au Kremlin pour mener à bien le « sursaut économique » du pays. Avec une participation électorale supérieure à la présidentielle de 2012, l’ancien officier du KGB au pouvoir depuis dix-huit ans, semble plébiscité par les Russes. Cependant, l’homme fort de la République fédérale peut montrer quelques faiblesses, notamment pour museler l’opposition menée par Alexeï Navalny. De même, ses relations avec les Occidentaux se compliquent et sa stratégie géopolitique revêt parfois des allures d’impasse. Vladimir Poutine est-il aussi puissant qu’il en a l’air ?

À l'occasion de la Journée internationale de la francophonie ce mardi 20 mars, Emmanuel Macron présente mardi son « grand plan » pour la promotion du français dans le monde. À cette occasion, plusieurs personnalités francophones ont pris position sur le sujet, parmi lesquels les écrivains Alain Mabanckou et Véronique Tadjo. Cette dernière prône une francophonie « agissante » pour « se concentrer sur l’éducation, la formation et la cohabitation du français avec les autres langues nationales. » Née d’un père ivoirien et d’une mère française, elle grandit en Côte d’Ivoire, et se dirige vers des études en civilisation africaine-américaine. Selon elle, il est grand temps d’inscrire la littérature du Sud dans l’imaginaire du monde francophone occidental aux côtés, entre autres, du Canada, de la Belgique, de la Suisse et du Luxembourg. Ce mercredi, le gouvernement présente son projet de loi, « contre les violences sexuelles et sexistes ». Amorcé avant l'affaire Weinstein, ce projet de loi a pris une importance toute particulière lorsque des témoignages de femmes victimes de violences sexuelles ont envahi les réseaux sociaux l'automne dernier avec les hashtags #BalanceTonPorc et #MeToo. La France a en effet enregistré au quatrième trimestre 2017 une hausse de 31,5% des plaintes pour agressions sexuelles, tandis qu’une étude de la Fédération nationale des usagers des transports collectifs menée en 2016 affirmait déjà que 87% des utilisatrices de transports en commun y ont déjà été harcelées au moins une fois. Le gouvernement a par ailleurs annoncé la création d’une infraction d'« outrage sexiste » avec une amende « dissuasive » pour sanctionner le harcèlement. Mais ces décisions parviendront-elles à faire évoluer les mentalités ?

Grèves : Emmanuel Macron a fait face jeudi à sa première vraie mobilisation sociale. Enseignants, cheminots, contrôleurs aériens… Ils étaient nombreux dans les rues à manifester contre les dernières réformes sociales. Un scénario à la 1995 est-il possible ? Outrage sexiste : Marlène Schiappa a présenté cette semaine en Conseil des ministres son projet de loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Une mesure fait débat : la création d’une infraction pour outrage sexiste pouvant être sanctionnée d’une amende comprise entre 90 et 750 euros. Est-ce le bon moyen de changer les mentalités ?

Dans Une actrice, l’écrivain interprété par Pierre Notte souhaite retranscrire dans un livre le portrait de Judith Magre, une actrice qu’il rencontre. De peur d’ennuyer son auditoire, cette dernière s’oppose au projet ; mais, au gré de coupes de champagne et d’intermèdes chantés, elle finit par se raconter. À 91 ans, Judith Magre qui joue son propre rôle dans cette autobiographie théâtrale, semble infatigable. Pierre Notte écrit d’ailleurs à son sujet : « Elle veut seulement travailler, apprendre ses textes, tout le temps, avoir au moins deux ou trois projets en cours, pour ne pas mourir tout de suite. » Aujourd’hui, l’Union européenne accueille le président turc Recep Tayyip Erdogan pour un sommet à Varna, en Bulgarie. Alors que le ministre turc des Affaires européennes voit ce sommet comme une opportunité pour approfondir leurs relations, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, émet quelques réserves quant aux aboutissants de cette rencontre « (…) parce que les divergences entre l’UE et la Turquie sont nombreuses. » En effet, l’autoritarisme grandissant du gouvernement turc, son offensive sur Afrin, les accrochages frontaliers avec les Grecs et les Chypriotes ou encore ses échanges musclés avec l’Allemagne et les Pays-Bas déroutent Bruxelles. Liée à Ankara par le dossier migratoire, l’Europe peut-elle rompre avec la Turquie ?

MON FILS ALCOOLIQUE, "MA MONSTRUEUSE MATERNITÉ"Dans "Nathanaël. Le combat d'une mère pour sortir son fils de l'alcoolisme", Anaïs Dariot témoigne sur plus de dix ans d'alcoolisation massive de son fils. Cette mère raconte le parcours de Nathanaël pour se sortir de sa dépendance. À la genèse de ce livre, se trouve un journal qu’Anaïs a commencé à écrire alors que son fils avait 24 ans et qu’il s’enfonce dans son addiction. Elle se confie sur la honte sociale que représente cette maladie. Aujourd’hui en France, on estime approximativement à 10 millions le nombre de buveurs excessifs et chaque année, 50 000 personnes décèdent à cause de l’alcool. Anaïs Dariot est notre invitée. THÉORIES DU COMPLOT : FAUT-IL LÉGIFÉRER CONTRE LES FAUSSES INFORMATIONS ? Les Français sont-ils tous complotistes ? Selon une étude de l’Ifop, 79% des personnes sondées adhèrent à au moins une théorie du complot. Si aucun profil type ne se dégage, l’étude révèle néanmoins que les jeunes adhèrent plus facilement à ce genre de théories. À l’heure où les "fake news" se propagent très rapidement via les réseaux sociaux, faire le tri parmi toutes ces informations devient une priorité. Lors de ses vœux à la presse, Emmanuel Macron a dit vouloir légiférer contre ces intox qui pullulent sur Internet, notamment lors des campagnes électorales. Un immense défi qui reste encore flou et interroge également la responsabilité des médias, à la source de l’information. Le droit français bénéficie-t-il d’un arsenal suffisant pour lutter contre les fake news ? Faut-il légiférer contre ces fausses informations ? Pour en débattre, nous recevons l'historienne Marie Peltier, Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale, et Emmanuel Pierrat, avocat au barreau de Paris et spécialiste du droit de la presse.

QUI A PEUR DU GRAND MÉCHANT LOUP ? "Aujourd’hui il est temps de faire la paix avec notre relation au loup et de changer notre regard car il en va de notre avenir." Jean-Marc Landry en est convaincu, le loup a sa place parmi les hommes. Biologiste et éthologue suisse, il est passionné par les rapports qu’entretiennent les hommes et les loups et milite pour la survie de ce dernier à travers la cohabitation et la protection de la biodiversité. Le loup, premier animal à avoir été domestiqué, continue pourtant d’être victime de nombreuses idées reçues et autres superstitions, qui contribuent à sa disparition par les mains de l’homme. Nous recevons Jean-Marc Landry, auteur de "Le loup", paru aux éditions Delachaux et Niestlé. L'EMPLOI SELON MACRON : LES SALARIÉS PERDANTS ? Certaines entreprises comme PSA et le Groupe Figaro se sont déjà saisies du nouveau mécanisme de rupture conventionnelle collective, appelée la RCC. Dans le cadre de la loi travail, ce dispositif veut renouveler les actuels plans de départs volontaires. La RCC permettrait à une entreprise de réduire ses effectifs sans en passer par un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Mais ce nouvel outil ne peut être mis en place qu'avec l'accord de syndicats représentant une majorité de salariés. Est-ce pour autant une porte ouverte aux licenciements et autres plans sociaux déguisés, comme le dénoncent certains syndicats ? Les salariés sont-ils perdants ? Pour en débattre, nous recevons Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT, Déborah David, avocate spécialisée en droit du travail, et Bernard Vivier, directeur de l'Institut Supérieur du Travail.

LES ÉNERGIES VERTES SONT-ELLES VRAIMENT VERTES ? Dans "La guerre des métaux rares", qui découle de six années d’enquête, Guillaume Pitron interroge la dépendance de la France au graphite, au cobalt, à l’indium, ou encore au tungstène, composants essentiels dans la fabrication de nombreux objets électriques et numériques. En voulant s’affranchir des énergies fossiles, l’homme s’est tourné vers des matières dites "plus vertes", en oubliant que leur extraction s’avère paradoxalement très polluante. D’autant que les pays occidentaux ont délocalisé l’extraction et le raffinage dans des pays dont le souci écologique passe derrière celui d’une économie prospère. Au premier rang se trouve la Chine, premier producteur de 28 ressources minérales, avec souvent une part supérieure à 50% de la production mondiale. Le journaliste et réalisateur Guillaume Pitron nous en dit plus, sur le plateau de "28 Minutes". MIGRANTS : FAUT-IL RENDRE LA MÉDITERRANÉE INFRANCHISSABLE ? En 2017, 3.116 personnes sont mortes ou portées disparues en mer Méditerranée. Si ce chiffre est en baisse par rapport à l’année dernière (5.000 en 2016), le taux de mortalité pour les migrants qui tentent la traversée dans des embarcations de fortune reste lui relativement constant, soit environ 1 pour 40. Pour mettre fin à cette hécatombe, Emmanuel Macron et plusieurs dirigeants européens se rencontrent ce mercredi à Rome. Au programme des débats : les appels répétés des pays du sud de l’Union européenne à une meilleure répartition des migrants au sein des États membres et une réorganisation des secours en mer Méditerranée. Quelles sont les solutions pour une meilleure gestion de la crise migratoire ? La Méditerranée peut-elle servir de barrière ? Nous en débattons avec Alberto Toscano, journaliste et collaborateur de la radio publique italienne Rai, Sophie Rahal, porte-parole de l’association SOS Méditerranée, et Hervé Le Bras,

Chaque vendredi, nous retrouvons notre club d’intellectuels pour revenir sur l’actualité de la semaine. Ont répondu à l’appel ce vendredi Anne-Élisabeth Moutet, éditorialiste au Sunday Telegraph, Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles, pour la première fois le réalisateur Romain Goupil et le dessinateur Thibaut Soulcié. Ils seront rejoints par Michel Sitbon, un libraire parisien qui ouvre les portes de sa boutique à des migrants, quasiment tous les soirs depuis un an et demi. Retour sur deux actualités marquantes de cette semaine : Chine : Macron a-t- il sacrifié les droits de l’homme ? : Pour Emmanuel Macron, il est grand temps d’instaurer une nouvelle ère dans les relations avec la Chine, un allié diplomatique incontestable sur la scène internationale. De son voyage d’État, le président français ramène de nouveaux partenariats commerciaux avec Pékin. Il s’est en revanche fait plus discret sur la question des droits de l’homme, face à l’expansionnisme et la figure de chef incontesté de Xi Jinping.  Femmes contre femmes : le combat « Me too » va-t- il trop loin ? : Après la vague de solidarité qui a permis une véritable libération de la parole chez les femmes, le débat sur le harcèlement sexuel post-Weinstein prend à présent un autre tournant. Une centaine de femmes ont publié une tribune à contre-courant dans Le Monde, pour défendre une « liberté d’importuner » pour les hommes. Rédigée par de nombreuses personnalités, dont Catherine Millet et Catherine Deneuve, cette tribune s’est attirée les foudres des militantes féministes qui n’ont pas manqué d’y répondre vertement. Le duel de la semaine oppose Donald Trump à Steve Bannon. Le président des États-Unis a répudié son ancien bras droit, Steve Bannon, après les propos incendiaires qu’il a tenu à son encontre dans le livre Fire and Fury. Après avoir perdu son bureau à la Maison Blan

« Que serait devenue notre existence si… » ? C’est la question que se pose l’écrivain américain Paul Auster dans son dernier roman, 4 3 2 1. Au fil des pages, il raconte l’histoire d’Archibald Isaac Ferguson et ses quatre vies potentielles, dans l’Amérique des années 50 et 60. Un personnage, quatre trajectoires et une myriade de possibilités, de chemins à emprunter qui vont modeler son existence. Marqué par la mort d’un de ses camarades, foudroyé lors d’une randonnée à l’âge de 14 ans, l’idée de hasard et d’imprévisible est devenue un véritable leitmotiv dans ses œuvres. Blocage des prisons : que faire des détenus radicalisés ? À la prison de Vendin-le-Vieil, la situation n’a jamais été aussi tendue. C’est en tout cas ce qu’affirment les syndicats, après l’agression de trois surveillants par un détenu radicalisé jeudi dernier. Ils ont appelé à un « blocage total » des prisons dans toute la France dès ce matin, alors que la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, est attendue sur le site de Vendin-le-Vieil mardi. Face aux tensions et aux polémiques, le directeur du centre pénitentiaire, Richard Bauer, a finalement présenté sa démission. Cet événement souligne l’adaptation nécessaire des prisons afin de prendre en charge les détenus radicalisés et d’assurer la sécurité des surveillants.

Dans Le petit terroriste, Omar Youssef Souleimane raconte sa jeunesse dans une Arabie saoudite ultra-religieuse, entouré d’une famille syrienne salafiste et admirative d’Al-Qaïda. Il grandit avec les préceptes salafistes, apprend le Coran par cœur et n’oublie jamais les prières. Mais vers l’âge de 20 ans, après avoir été obsédé par Dieu et par les questions religieuses, Omar le sait, il est athée. Répudié et chassé par sa famille, il commence une longue route qui le mènera vers un exil en France en 2012, où il écrit des poèmes… inspirés du Coran. Le petit terroriste est son premier livre en français. Calais : la France doit-elle revoir ses accords avec la Grande-Bretagne ? Emmanuel Macron se rend aujourd’hui à Calais où entre 400 et 600 migrants sont encore présents malgré l’évacuation de la « jungle ». Véritable zone de transit, Calais représente le lieu de passage pour de nombreux migrants vers la Grande-Bretagne. Chaque jour, ils risquent leur vie pour franchir une frontière qui reste très hermétique.

Handicap mental : le théâtre est toute leur vie. Aujourd’hui, Stéphane Frimat, invité sur notre plateau, en est le directeur ; il vit cette expérience au sein de l’unique Centre d’Aide au Travail (CAT) artistique en France comme un combat contre les inégalités. Nous recevons également Valérie Waroquier qui a rejoint la troupe en 1997 en tant que comédienne et danseuse. Aujourd’hui, elle est à l’affiche du spectacle Bibi d’après Pamphlet contre la Mort de Charles Pennequin. L’Union européenne condamne-t-elle nos paysans ? Aujourd’hui, Emmanuel Macron reçoit à l'Élysée, un millier de jeunes agriculteurs. La promesse des cinq milliards d’euros d’investissement pour moderniser les métiers de l’agroalimentaire sera t-elle tenue ? Pour en débattre, nous recevrons Jérémy Decerle, président de « Jeunes Agriculteurs », Aurélie Trouvé, agro-économiste, maître de conférence à Agro-Tech ainsi que Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles.

Ont répondu à l’appel ce vendredi le journaliste et écrivain Éric Naulleau, le dessinateur Erwann Terrier, le sociologue à l’EHESS Manuel Cervera-Marzal et la géographe et écrivaine Sylvie Brunel. Ils seront rejoints par l’écrivain et journaliste Frédéric Denhez, auteur de l’ouvrage Le Bio, Au risque de se perdre. Retour sur deux actualités marquantes de cette semaine : Immigration : la proposition de loi « pour une immigration maitrisée et un droit d’asile effectif » a été présentée en Conseil des ministres. Le projet est loin de créer l’unanimité et pour cause : il prévoit des modifications des modalités d'entrée et de durée des séjours avec, par exemple, une réduction des délais de demande d’asile. La France a-t-elle le droit de choisir son immigration ? Politique française : les propos tenus par Laurent Wauquiez devant des étudiants d’école de commerce à Lyon ont suscité de vives critiques de la part de la sphère politique. Enregistré à son insu, le chef des Républicains a condamné cet enregistrement. Peut-on encore parler en off en politique ?

Annick Cojean, journaliste et grand reporter au Monde est l’invitée de 28’ ce soir. «Je ne serais pas arrivée là si …» recueille 27 interviews de femmes célèbres parues dans Le Monde pendant 2 ans et demi et menées par Annick Cojean. Connues pour leurs écrits, leur voix, leur jeu d’actrice ou encore leurs engagements publics, ces personnalités féminines complètent cette phrase en livrant une analyse personnelle de leur parcours. Au travers de témoignages sur les évènements bouleversants, graves ou joyeux, qui les ont constitués, l’ouvrage porte en son sein une forte dimension féministe et universelle. Corée : après la trêve olympique, retour à la logique de guerre ? Les Jeux olympiques de PyeongChang qui se sont achevés dimanche n’auront-ils été qu’une « parenthèse enchantée » dans le conflit qui oppose la Corée du Nord aux États-Unis ? Dès vendredi, le président américain Donald Trump annonçait des sanctions « sans précédent » contre Pyongyang, propos qualifiés ce lundi par le ministère des Affaires étrangères nord-coréen d' « acte de guerre ». Les relations diplomatiques qui semblaient s'orienter vers une période de sursis vont-elles à nouveau renouer avec la logique de guerre ? Nous en discutons avec Dorian Malovic, journaliste et chef du service Asie au quotidien La Croix, Antoine Bondaz, chercheur et spécialiste de l'Asie et du Pacifique, et Anne Deysine, politologue spécialiste des États-Unis.

De Mao au CAC40 : itinéraire d’une Chinoise Dans son ouvrage Chez les Yan, Yan Lan revient sur l’histoire de sa famille au cœur de la Révolution culturelle chinoise (1966-1976), puis lors des décennies de reconstruction de son pays. Le tragique emprisonnement de son grand-père par les gardes rouges alors qu’il était communiste, marque le point de départ d’une enfance secouée par un système devenu fou. En 1977, Yan Lan débute ses études qu’elle terminera par un doctorat de droit à l’Université de Genève. Aujourd’hui dirigeante de la banque Lazard pour la Grande Chine (Pékin, Hong-Kong, Taiwan), elle est ce soir l’invité de 28’. SNCF, formation : Macron veut-il court-circuiter le dialogue social ? Statut des cheminots, politique migratoire, formation professionnelle ou encore système éducatif, Emmanuel Macron surcharge le calendrier des réformes. Sa méthode pour tenir ce rythme soutenu ? Changer les règles du dialogue social en donnant le primat au pouvoir étatique et non plus aux syndicats lorsqu’il s’agit d’enjeux nationaux. C’est d’ailleurs en suivant cette logique qu’Édouard Philippe a annoncé hier que la réforme de la SNCF sera faite par ordonnances. Gage d’efficacité pour certains, entrave à la démocratie sociale pour d’autres ; nous en débattrons ce soir avec l’économiste Christian Saint-Étienne, la secrétaire confédérale de la CGT, Catherine Perret et le directeur de l’Institut Supérieur du Travail, Bernard Vivier.

En 1880, le congrès de Milan bannit l’apprentissage de la langue des signes dans les écoles pour Sourds au profit des thérapies « oralistes ». Depuis les années 1970, les Sourds se réapproprient cette langue singulière qui est pour beaucoup le symbole d’une culture à part entière. Paroles de Sourds, premier livre traduit de la langue des signes française, retrace les parcours de six Sourds partageant le même espoir : celui d’être reconnus dans leur normalité, dans leur droit à vivre avec leur différence, avec leur langue et leur culture. Patrick Belissen, l’un des auteurs, est aussi le président de l’Opération de Sauvegarde des Sourds (OSS2007) qui milite pour la reconnaissance du peuple Sourd. Il est l’invité de 28’ ce soir. Syrie : peut-on faire confiance à Poutine ? De la reprise d’Alep aux rebelles fin 2016 jusqu’à celle de Deir ez-Zor à l’État islamique un an plus tard, la Russie était pleinement victorieuse dans son soutien au régime de Damas. En ce début d’année 2018, le jeu des alliances s’est compliqué. En effet, son allié turc attaque les Kurdes syriens et son allié iranien est attaqué par Israël, mettant à mal les relations cordiales que Moscou tentait de maintenir avec Jérusalem. Sur le plan international, la Russie bloque le Conseil de sécurité de l’ONU avec des vétos à répétition, empêchant ainsi un projet de résolution pour un cessez-le-feu en Syrie. Cette incapacité de la communauté internationale soulève le constat d’un Poutine à la fois juge et parti.

L’ouvrage Une fleur sur les cadavres écrit par Émilie Blachère, est le fruit d’une quête personnelle et d’une enquête journalistique. Tout commence lorsque son compagnon, Rémi Ochlik, trouve la mort dans un bombardement à Homs en 2012. Persuadée que le décès de ce photographe de guerre relève d’un assassinat prémédité, elle décide de se rendre en Turquie, en Irak et au Liban. Son but ? Rencontrer les chasseurs de preuves : des résistants pacifistes collectant des documents qui prouvent que des crimes de guerre ont été commis par le régime syrien, les organisations djihadistes, les rebelles ou les Kurdes. Faut-il légaliser l’euthanasie ? « On meurt mal en France ». Dans une tribune publiée dans Le Monde intitulée « Euthanasie : "Il convient de donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps" », 156 députés, issus pour nombre d’entre eux de la majorité, appellent à une nouvelle loi sur la fin de vie. Il s’agit d’un véritable coup de force qui replace la question de l’euthanasie au cœur du débat. La loi Claeys-Leonetti, adoptée il y a deux ans, a permis la mise en place d’un droit « à la sédation profonde et continue » pour les malades en phase terminale. L’adoption de cette loi avait suscité de nombreux remous dans l’Hémicycle. Cette semaine, Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée plusieurs spécialistes de la fin de vie. Pour autant, le chef de l’État ne s’est pas exprimé sur son intention ou non de légiférer sur le lourd sujet. Faut-il légaliser l’euthanasie en France ? Pour en débattre, nous recevons Marie de Hennezel, psychologue et auteure, le Pr Jean-Claude Ameisen, médecin et chercheur et Yves Jégo, député UDI/Agir/Indépendants de Seine-et-Marne.

Chaque vendredi, nous retrouvons notre club d’intellectuels pour revenir sur l’actualité de la semaine. Ont répondu à l’appel ce vendredi le réalisateur Romain Goupil, l’éditorialiste au Daily Telegraph Anne-Elisabeth Moutet, l’historienne Ludivine Bantigny et le dessinateur Yakana.Ils seront rejoints par le musicien Romain de la Haye, alias Molécule, auteur de l’album "-22,7°C" enregistré et mixé l’hiver dernier au Groenland uniquement avec des sons captés sur place.Retour sur deux actualités marquantes de cette semaine :France - Emmanuel Macron, en multipliant les réformes, n’hésite pas à ouvrir plusieurs fronts à la fois. Sa stratégie de faire suppléer l’exécutif sur le législatif pour un souci d’efficacité en froisse plus d’un… Là où le dialogue social semble mis à mal, l’affrontement est-il inévitable ?Syrie - Samedi 24 février, le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté à l’unanimité la résolution 2401 appelant "sans délai" à un cessez-le-feu humanitaire d’au moins 30 jours. Cependant, en Syrie et sous les yeux de la communauté internationale, les frappes aériennes, les tirs d’artillerie et les combats au sol continuent et aucune aide humanitaire n’est parvenue. Comment réussir à imposer une trêve ?Le duel de la semaine de Guillaume Roquette oppose l’acteur, humoriste et réalisateur Danny Boon au producteur Alain Terzian, président de l’Académie des arts et techniques du cinéma, qui remet les César.La proposition du président des États-Unis d’armer les professeurs après la tuerie dans le lycée de Parkland (Floride) le 14 février dernier a suscité de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux. Émilie Chaudet décrypte le mot-dièse #teachersandgunsdontmix, qu’on pourrait traduire par "les professeurs et les armes ne font pas bon ménage".Cette semaine, Claude Askolovitch nous raconte l’histoire du joueur de football Neymar, blessé gravement lors de

Les souvenirs d’enfance d’Isabelle Carré Souvent sur la réserve quant il s’agit d’évoquer sa vie privée, Isabelle Carré décide pourtant de raconter son histoire personnelle dans Les rêveurs. Sa famille, aux origines mi-aristocratique mi-cheminote, est pour le moins singulière. Sa mère, psychologiquement très fragile, et son père qui se révèle être homosexuel participent à rendre tumultueuse l’enfance d’Isabelle. C’est finalement le théâtre qui apaisera la jeune fille : "Les émotions ont enfin leur place, dans un cadre doré, solide, où tout est possible." La comédienne et auteure Isabelle Carré est notre invitée.  Les populistes vainqueurs en Italie : une menace pour l’Europe ? Alors que le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a déclaré souhaiter la stabilité politique de l’Italie, les résultats des élections législatives italiennes du 4 mars ne semblent pas aller dans ce sens. L’Union européenne a toutes les raisons de s’inquiéter puisque ce matin, aucune majorité parlementaire claire n’émerge. Le Mouvement 5 étoiles, ouvertement souverainiste et xénophobe, fait une percée importante avec 32% des voix. Mais, loin d’une majorité absolue, peut-on imaginer une alliance avec la coalition de droite ? Pour en débattre, nous recevons l’historien spécialiste de la vie politique italienne, Marc Lazar, la philosophe et députée italienne, Michela Marzano, ainsi que le président du Mouvement Européen-France, Yves Bertoncini.

LA BOXEUSE EN OR QUI SE BAT POUR L'ÉGALITÉ En 2016, après une brillante victoire aux Jeux olympiques de Rio qui lui vaut la médaille d’or, Estelle Mossely décide de mettre entre parenthèse sa carrière de boxeuse olympique. Un an et demi plus tard, le manque du ring se fait sentir et la voilà bien décidée à revenir en tant que professionnelle aux États-Unis, avec l’ambition de devenir la première Française championne du monde au niveau professionnel. Mais la boxeuse, également mère et ingénieure en conception et développement, plaidera aussi pour une cause qui lui tient à cœur : la place des femmes dans le sport et notamment la boxe, où la discipline féminine n’est inscrite aux Jeux olympiques que depuis 2012… Estelle Mossely est notre invitée. LE PROTECTIONNISME SELON TRUMP : MENACE OU LEÇON À SUIVRE ? Cette semaine, Donald Trump tente d’imposer des droits de douane sur les importations d’acier (25%) et d’aluminium (10%) aux États-Unis. En réponse, la Commission européenne a listé les produits américains susceptibles d’être surtaxés. Emmanuel Macron, quant à lui, déplore un nationalisme économique qui provoquerait une dangereuse guerre commerciale. L’Union européenne ne semble pas envisager le commerce par une autre voie que celle du libre-échange ; pourtant, comme en témoigne la montée des populismes, beaucoup se sentent perdant dans la mondialisation. Dès lors, le protectionnisme selon Donald Trump est-il une leçon à suivre pour la France et l’Europe ou constitue-t-il une véritable menace pour l’économie mondiale ? Pour en débattre, les invités de "28 Minutes" sont Laure Mandeville, grand reporter au Figaro, Christophe Ramaux, économiste atterré et maître de conférences à l’Université Paris I, ainsi que Philippe Chalmin, économiste et professeur à l’Université Paris-Dauphine.

AVEC ELLE, LE DÉSERT RECULE AU SAHEL Chaque année, 12 millions d’hectares de terres arables sont dégradés dans le monde. La situation est particulièrement inquiétante dans les pays subsahariens où l’économie repose à plus de 80% sur l’exploitation des terres pour assurer les moyens de subsistance. La désertification et la sécheresse qui s’accentuent de par le réchauffement climatique, poussent des populations à migrer. Pour lutter contre cela, onze pays africains ont lancé en 2008, le projet "Grande muraille verte" qui vise à revégétaliser 8000 kilomètres de terres entre le Sénégal et Djibouti. Ce programme, plaçant au cœur de son action une approche 3S ("soutenabilité, stabilité, sécurité"), est ainsi pensé comme un aménagement territorial avec l'aide des populations. Pour nous éclairer, Monique Barbut, la secrétaire générale adjointe de l’ONU, est l’invitée de "28 Minutes". FAUT-IL RENDRE LES ŒUVRES D'ART À L'AFRIQUE ? En 2016, le gouvernement du Bénin avait réclamé à la France la restitution des trésors des rois du Dahomey, pillés pendant la colonisation. Deux ans après le "non" catégorique du Quai d’Orsay, Emmanuel Macron déclarait en novembre dernier lors de sa tournée en Afrique de l’Ouest, sa volonté de voir "un retour du patrimoine africain à l’Afrique". Longtemps taboue, la question des pillages coloniaux fait débat dans de nombreux pays anciennement colonisateurs. Le 5 mars, le président Macron a nommé deux experts dont la mission consiste à étudier la restitution du patrimoine africain. L’écrivain et universitaire sénégalais Felwine Sarr et l’historienne d’art Bénédicte Savoy devront rendre leur rapport en novembre prochain. Pour en discuter, nous recevons Yves-Bernard Debie, avocat à Bruxelles spécialisé en droit du commerce de l'art, Marie-Cécile Zinsou, présidente de la Fondation Zinsou au Bénin, et l’historien Pascal Blanchard.

Alexia Cassar répare les femmes atteintes d’un cancer du sein et ayant subi une mastectomie. Passionnée par le dessin, elle a choisi de faire du tatouage de reconstruction, à l’aide de la technique du tatouage 3D. Grâce à de nombreux dons, le 11 septembre 2017 est né le « Téton Tattoo Shop », dans son jardin à Marly-la-Ville en banlieue parisienne. Chaque année en France, 20 000 femmes subissent une mastectomie. Comment imposer l’égalité de salaires entre hommes et femmes ? C’est l’une des promesses du président de la République. Emmanuel Macron a annoncé qu’il réduira, d’ici la fin du quinquennat, l’écart de salaires qui existe entre hommes et femmes. Le principe « à travail égal, salaire égal », qui découle de la loi 1972, est loin d’empêcher les inégalités salariales. À poste égal, une femme gagne en moyenne 9 % de moins qu'un homme, et le salaire mensuel net moyen en France est de 1 962 euros pour les femmes et de 2 410 euros pour les hommes. Ce 8 mars, un comité interministériel consacré au droit des femmes se réunit afin de présenter une cinquantaine de mesures contre ces inégalités.

Retour sur deux actualités marquantes de cette semaine : Europe : La crise économique et la perte de confiance dans les partis traditionnels touchent la majorité des pays européens. Les partis eurosceptiques prennent une place de plus en plus importante comme l’ont montré les dernières élections en Italie. Est-ce la mort de la social-démocratie en Europe ? France : Le 8 mars, un comité interministériel consacré au droit des femmes s’est réuni afin de présenter une cinquantaine de mesures contre les inégalités hommes-femmes. Le principe « à travail égal, salaire égal », qui découle de la loi 1972, est loin d’empêcher les inégalités salariales. Faut-il imposer la transparence des rémunérations ?

Du 15 mars au 1er juillet 2018, Gérard Garouste nous invite à déambuler à travers trois lieux parisiens. Les Beaux-Arts de Paris, la Galerie Templon et le Musée de la chasse et de la nature sont en effet investis par les œuvres de ce peintre, graveur et sculpteur français. Alors que dans les années 1970, l’art conceptuel « façon Duchamp » prédomine, c’est vers un tout autre univers que s’oriente le jeune artiste. Puisant son inspiration dans des sources aussi variées que les textes mythologiques et bibliques, la poésie de Dante Alighieri ou encore la philosophie de Roland Barthes, il fait le choix du figuratif. La situation en Syrie ne cesse de s’empirer. Aux portes de Damas, le régime syrien bombarde sans relâche la Goutha orientale, causant la mort de centaines de civils. Les forces pro-régime souhaitent reprendre ce territoire contrôlé par les combattants anti-Assad. Au nord-ouest de la Syrie, les forces turques, qui ont déjà repris cinq localités situées dans l’enclave kurde d’Afrin, encerclent la principale ville. Enclave située à sa frontière méridionale, Ankara voit la formation d'une entité sous le contrôle des forces kurdes comme une menace pour son pays. François Hollande a quant à lui dénoncé dans un entretien au Monde, l’entente entre Moscou et Ankara pour « un partage de la Syrie ». Depuis 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 350 000 morts selon l’OSDH et l’Occident apparait comme impuissant. La France a-t-elle encore un rôle à jouer en Syrie ?

Dov Lynch est un diplomate et essayiste irlandais, spécialiste des questions de sécurité internationale. Conseiller politique à la présidence de l’UNESCO et spécialiste en stratégie militaire russe, il a également participé aux négociations avec la Russie au moment de la crise géorgienne. Il publie son deuxième roman, Hauts-fonds, qui narre l’histoire d’un ex-policier de retour des camps de la mort dans la Vienne des années 1945.

Marco, ex-militant d’extrême gauche condamné pour un meurtre en Italie, s’est réfugié en France depuis vingt ans où il est protégé par la doctrine Mitterrand. Alors que l’Italie considère ces terroristes agissant sous le nom des « Brigades rouges » pendant les années de plomb comme des criminels en fuite, le pouvoir politique français leur promet une réinsertion en échange d’un renoncement à la violence. La réalisatrice italienne, Annarita Zambrano, utilise l’histoire complexe des relations politiques entre ces deux pays qui a suivi ces événements, comme point de départ de son premier long-métrage D’après la guerre. Ce jeudi 22 mars, des manifestants s’opposent à la remise en cause des droits concernant le travail, la santé et les retraites. Ainsi, les cortèges se composent des salariés du privé, des stables ou des précarisés, des chômeurs, des seniors mais aussi des étudiants. À leurs côtés, les fonctionnaires protestent contre le retard des mesures visant à améliorer leur rémunération, contre la compensation inexistante de la hausse de la CSG (qui fut promise par le gouvernement bien qu’ils ne cotisent pas à l’assurance-chômage), contre le retour du jour de carence et enfin, en réaction à l’annonce d’Édouard Philippe d’une volonté « d’assouplissement » de leur statut. Destruction de « l’État social » pour certains, suppression justifiée de « privilèges » pour d’autres, les protestations des fonctionnaires sont-elles légitimes ?