En République Islamique d'Iran, tout est interdit, ou presque : porter une cravate, écouter de la musique, danser, avoir un chien, jouer aux cartes, boire de l'alcool, fêter la
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En République Islamique d'Iran, tout est interdit, ou presque : porter une cravate, écouter de la musique, danser, avoir un chien, jouer aux cartes, boire de l'alcool, fêter la Saint-Valentin, prendre des photos et même jouer à la poupée Barbie… Les femmes n'ont pas le droit de chanter en public ou faire du vélo. Et, bien sûr, elles ne peuvent sortir que voilées. Comment vivre dans un pays où la religion dicte toutes les règles ?
Les caméras d'Enquête Exclusive ont réussi à échapper à la surveillance des ayatollahs. En totale clandestinité, nous nous sommes immergés dans ce pays mystérieux, ultra-sécuritaire, et avons partagé le quotidien de la nouvelle génération de Téhéran. Alors que la consommation d'alcool est punie de 40 coups de fouet et peut même conduire à la peine de mort en cas de récidive, la jeunesse iranienne n'hésite pas à braver tous les interdits. Soirée électro, production d'alcool, réseaux de drogue, tenues affriolantes et sexy…. Derrière la charia, nous avons découvert un pays prêt à tout pour s'émanciper.
Si la police des mœurs est omniprésente, si la répression est impitoyable, si les condamnations arbitraires se multiplient, cela n'impressionne plus les jeunes Iraniens. Plus que jamais, ils ont soif de liberté. Spécialistes de la combine, ils détournent, aménagent, transgressent… souvent au péril de leur vie. En 2016, 900 personnes ont été exécutées, dont 5 mineurs. L'Iran détient le record mondial du nombre d'exécutions par rapport au nombre d'habitants.
Avec la récente levée des sanctions internationales, l'Iran s'ouvre petit à petit sur le monde et devient une nouvelle destination à la mode. Certains Iraniens, les plus débrouillards, ont désormais accès aux réseaux sociaux. À Téhéran, alors que la censure est partout, on fait du shopping dans des malls, on se nourrit dans des fast-foods et on profite de l'influence du « Grand Satan », le nom donné par le régime des