Alors que le krach financier de 2008 plonge l’Amérique dans la récession et le chômage, Williston, une petite ville perdue au milieu des paysages arides du Dakota du Nord mais assise sur
.. show full overview
Alors que le krach financier de 2008 plonge l’Amérique dans la récession et le chômage, Williston, une petite ville perdue au milieu des paysages arides du Dakota du Nord mais assise sur un des plus grands gisements de pétrole de schiste des Etats-Unis, connaît une véritable ruée vers l’or noir.
Victimes de la crise économique, des milliers d’hommes quittent tout, du jour au lendemain, pour cet eldorado du plein emploi, et Williston représente leur ultime planche de salut. Jusqu’en 2014, c’est l’euphorie, on embauche à tout va, avec à la clé des salaires jusqu’à 4 fois supérieurs à la moyenne nationale.
Tous s’imaginent installés dans une situation qui devrait durer des années, mais c’était sans compter les enjeux colossaux induits par le pétrole. Il était hors de question pour les pays de l’OPEP, Arabie Saoudite en tête, de permettre à l’Amérique de regagner la première place au rang des producteurs de pétrole.
C’est ainsi qu’à Noël 2014, tout bascule, et on assiste en quelques mois à l’effondrement des cours du baril. Dans le Dakota du Nord, c’est la panique. Dans le marasme ambiant, tout le monde bien sûr n’est pas logé à la même enseigne, mais des groupes pétroliers comme Oasis, Schlumberger ou Halliburton qui voient leur activité chuter de 40% en quelques jours éliminent des emplois par centaines.
Les forages cessent ; c’est le début d’une guerre du pétrole qui s’annonce longue et la fin d’un boom dont on ne parle plus désormais qu’au passé.
En attendant, les hommes qui sont au cœur de mon film tentent encore aujourd’hui de survivre à ce désastre. Dans quel état retrouverons-nous les rescapés, ceux qui s’accrochent encore aux lambeaux du rêve américain ? Seront-ils encore une fois sacrifiés sur l’autel de la mondialisation et du profit ? Dans ce monde qui ne fonctionne qu’à l’appât du gain, qui se soucie encore là-bas du sort réservé aux hommes et aux dégâts faits à la planète ?
Dans une Amérique où l’avidité carbure au pétrole quel qu’en soit le coût pou