Le 16 août dernier, Donald Trump proposait de racheter le Groenland à son propriétaire actuel, le Danemark. Cette proposition rappelle la convoitise à laquelle ce territoire est soumis, en raison des nombreuses possibilités qu'il offre. En effet, de nombreux pays tels que la Chine ou la France cherchent à exploiter les ressources du territoire qui deviennent accessibles avec le réchauffement climatique. Parmi elles, le pétrole et l’eau douce dont 10% des réserves mondiales sont localisées sur ces terres, ainsi que les 30% des réserves mondiales de gaz naturel présentes sur l’île. Cependant, les ressources principalement exploitées par de nombreux pays comme l'Australie demeurent les minerais et notamment l’uranium : il y en aurait 600 000 tonnes dans le sous-sol de l’île, alors que la production mondiale annuelle est actuellement de l’ordre de 40 000 tonnes. Néanmoins, plusieurs obstacles empêchent l’exploitation de ces ressources. Notamment la couche de glace, pouvant atteindre 1 kilomètre de profondeur dans certaines zones, qui empêche le forage. Son exploitation est également compliquée dans la mesure où seulement 3% de l'île est apte à la vie. De surcroît, il faut aussi prendre en compte les conséquences du réchauffement climatique, la température du Groenland augmente 2 fois plus vite que la moyenne mondiale qui est de 1,1°C supérieure à celle de l'époque préindustrielle. Selon le Groenland, cela entraînera la fonte de la calotte polaire qui perd actuellement 125 km3 de son volume chaque année. La fonte totale des glaciers du Groenland ferait augmenter le niveau de la mer de 7 mètres, ce qui aurait de nombreuses conséquences dans le monde. L’exploitation de ces ressources met en péril le mode de vie traditionnel inuit reposant sur la pêche et la chasse sur banquise, rendues de plus en plus difficiles et dangereuses du fait de couches de glace instables. Face à cela, des mouvements de Groenlandais revendiquant l'indépendance de l'île naissent et, en 200

Alors que le Canada figure parmi les pays les plus riches au monde, il fait actuellement face à la pauvreté grandissante d’une partie de sa population : les Autochtones. Ce peuple, représentant 4% de la population canadienne, est sujet à des injustices depuis plusieurs siècles. En effet, pendant cent cinquante ans, cent-cinquante-mille enfants furent retirés à leur famille et placés dans des établissements religieux. De nos jours, les inégalités envers ce peuple sont toujours présentes. En 2018, un autochtone sur cinq vivait dans une habitation délabrée. De plus, l’accès à la nourriture est difficile, dans la mesure où 40% des Inuits ne peuvent pas obtenir d’aliments sains. Ces disparités sont également omniprésentes dans le milieu carcéral, où cette population représente 22% des détenus. Enfin, ils sont sujets à une violence accrue, selon la gendarmerie canadienne, il y a eu mille-deux-cents cas de meurtres ou de disparitions d’autochtones entre 1980 et 2012. Face à cela, Justin Trudeau a affirmé sa volonté de régler ces inégalités durant son second mandat et de procéder à une “véritable réconciliation”. Néanmoins, depuis début février, les protestations des autochtones grandissent. Ces derniers manifestent contre la construction d’un gazoduc sur les terres du Wet’suwet’en, dans l’ouest canadien, en construisant des barrages dans des villes telles que Toronto et Ottawa. Cela a provoqué la paralysie des trafics ferroviaires du pays et a suscité la colère du premier ministre canadien parlant de “quelque chose de totalement irresponsable”. D'autant que les retombées économiques de ces blocage risquent d’être conséquentes du fait de la place majeure qu’occupe le réseau ferroviaire dans les transports des marchandises à travers le pays. Les enjeux sont donc importants, il s’agit désormais de régler le problème de discrimination des autochtones, mais également de désamorcer ce blocage. Ce dernier point pourrait être résolu rapidement avec l’annonce, le 1er mars,

Depuis l’élection de Tsai Ing-wen à la tête de Taïwan en mai 2016, les relations diplomatiques entre ce pays et la Chine sont tendues. Cette dernière affirme de plus en plus sa volonté de faire reconnaître son autorité sur la démocratie taïwanaise, en quête d’indépendance officielle. En effet, en janvier 2019, le président chinois affirmait que l’indépendance complète de Taïwan mènerait à un "terrible désastre" et qualifiait l’île de “province rebelle”. Xi Jinping n’exclut pas d’affirmer son autorité sur cette zone par la force ; de surcroît, Pékin exerce une pression croissante sur les pays reconnaissant Taïwan en tant qu'Etat. De soixante-huit en 1971, ils ne sont aujourd’hui plus que quinze. L'isolement de Taïwan s’est encore aggravé depuis le début de la crise du coronavirus. En effet, Taïwan n’est pas autorisé à assister aux assemblées générales de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) en raison de l’opposition de Pékin. L’OMS continue de considérer l’île comme une province chinoise, soulevant des protestations de la part de Taïwan, qui affirme avoir notifié dès le 30 décembre 2019 la possibilité d’une contagion interhumaine, ce que l’OMS n’a reconnu que le 20 janvier 2020. Taïwan déplore également que l’OMS n’ait pas pris en compte son modèle de gestion de l'épidémie, reconnu comme exemplaire par plusieurs pays. Néanmoins, la volonté d’intégrer Taïwan à l’OMS a été soutenue par 72 parlementaires du parlement national français, 48 parlementaires taïwanais, des responsables de santé, des chercheurs et des universitaires dans une tribune publiée dans L’Obs le 31 mars dernier. Ces derniers souhaitent que Taïwan participe à la prochaine Assemblée générale et plus largement, à l'ensemble de ses activités. Depuis son lancement, cette pétition apolitique s’est internationalisée et compte au 4 mai 2020 plus de 5800 signatures

Lors de la colonisation dans les années 1850, une partie de la population vietnamienne fut envoyée au Cambodge par les colons Français. Cette dernière fut discriminée et survécut aux génocides perpétrés par les Khmers rouges entre 1975 et 1979. Quarante ans après ces massacres, les Vietnamiens résidant au Cambodge sont toujours discriminés. En effet, seulement 63 000 Vietnamiens sont dénombrés comme résidant au Cambodge bien qu’ils seraient quatre fois plus nombreux selon des ONG. Cela est lié au fait que la majorité des personnes d’origine Vietnamienne vivant au Cambodge n’ont pas de documents d’identité, ces derniers sont souvent installés au Cambodge depuis plusieurs générations et n’ont donc pas non plus la nationalité Vietnamienne. Cela rend difficile la vie de ces apatrides qui sont confrontés à d’importants obstacles pour accéder au marché du travail, de l'éducation, du logement. De plus, ils n’ont pas de liberté de déplacement et aucun pouvoir politique Afin de vivre, ces apatrides sont contraints de traverser la frontière afin de trouver du travail peu payé et de faire éduquer leurs enfants au Vietnam, car les vérifications d'identité ne sont pas systématiques contrairement au Cambodge où ils sont soumis à des vagues de vérification d’identité et d’expulsion : ceux n’ayant pas de papiers doivent s'acquitter d’une amende de 250 000 Riels (53€) qu’ils ne peuvent souvent pas payer. Ce pays a aussi adopté des lois visant à bloquer l’obtention de la nationalité cambodgienne avec un texte de 1996 qui exige que les deux parents de l'enfant soient nés au Cambodge, alors qu'auparavant un seul parent était requis pour que l'enfant puisse obtenir la citoyenneté. La majorité de ces apatrides ne souhaitent toutefois pas quitter le Cambodge du fait que leur famille y réside depuis plusieurs générations mais aussi par manque de moyens financiers. Ces populations n’appartenant à aucune nation restent donc des grands oubliés, plongés dans la pauvreté avec un faible

Le Sahara occidental fut une colonie espagnole jusqu’à la signature d’un accord mettant fin à cette colonisation et divisant la région en deux en 1975. Le sud fut cédé à la Mauritanie qui y renoncera après six ans d’occupation ainsi que le nord au Maroc. Cela a été la source de conflits lorsque le Front Polisario (mouvement indépendantiste sahraoui) a revendiqué l’indépendance l’année suivante en proclamant la République arabe sahraouie démocratique. Les tensions entre le Maroc et le Sahara Occidental (ayant un statut de territoire non-autonome selon l’ONU) se sont traduites en guerre. Cette dernière a été marquée par la construction d’un mur de sable sur 2700 kilomètres par le Maroc en 1980, lui permettant de contrôler 80 % du territoire. Mais surtout par le rapatriement de dizaines de milliers de Sahraouis en Algérie. Cette guerre s’est éternisée jusqu’en 1991 avec la proclamation d’un cessez-le-feu. Cette même année, l’ONU a été déployée sur place en étant chargée d’organiser un référendum d'autodétermination qui n’a toujours pas eu lieu. Plusieurs tentatives de réconciliation se sont mises en places, notamment avec la réintégration du Maroc au sein de l’Union Africaine en 2017 mais aussi par la rencontre de quatre acteurs majeurs organisée par l’ONU à Genève le 5 décembre 2018. Toutefois, les tensions sont remontées en février 2020 avec la mise en place de deux lois par le gouvernement marocain qui ont intégrées les eaux du Sahara Occidental à leur territoire. Cela illustre la volonté du Maroc d’exploiter les ressources halieutiques abondantes dans cette zone et a été suivi par la contestation de cette mesure par le Front Polisario. Face à cela, le front Polisario a réaffirmé sa volonté d’organiser un référendum d’autodétermination le 16 mai dernier à l’occasion de la Journée internationale du vivre-ensemble en paix tout en condamnant l’occupation militaire illégale de la zone par le Maroc. Cette demande reste à ce jour sans réponse laissant le Sahara

Chypre est une île indépendante depuis 1960, peuplée de Grecs et d’une minorité Turque. A l’issue de la Première Guerre Mondiale, ces deux peuples ont exprimé leur désir d’autodétermination après plus de trois siècles de cohabitation. Les tension grandissantes entre ces deux peuples ont finalement abouti en la séparation de l’île. ⏬ Le conflit débuta en juillet 1974 lorsque des troupes turques envahirent le nord de Chypre en réaction à une tentative de coup d’État visant à rattacher l’île à la Grèce. La Turquie évoquait alors une opération de maintien de la paix mais ne s’est pourtant jamais retirée de la zone. La séparation de l’île fut achevée en 1983 avec la proclamation de la "République turque de Chypre du Nord" et la création d’une “zone-tampon” où les casques bleus de l’ONU contrôlent les points de passages. Cette occupation illégale du Nord de Chypre par les Turcs est source d'ambiguïté depuis l’adhésion du pays à l’Europe en 2004. En effet, l’ensemble de l’île est concernée par cette mesure bien qu’une partie soit contrôlée par la Turquie qui n’est pas membre de l’Europe. ⏬ De multiples tentatives de réconciliation des deux parties ont eu lieu, notamment en 2004 avec la proposition par référendum d’un plan de réunification par l’ONU. Ce dernier avait été globalement accepté par les Turcs et rejeté par les Grecs. Depuis cela, les négociations se succèdent sans succès et plus de 40 pourparlers de paix ont échoués en 45 ans. Quelques avancées ont toutefois été observées. En effet, il existe à ce jour 16 points de passages alors qu’un seul était présent en 2003 et ne donnait pas la possibilité aux citoyens de traverser le mur. Malgré cela, les tensions ne cessent de croître depuis l’arrivée d’un navire Turc censé effectuer des forages dans une zone riche en gaz naturel, au détriment de la République de Chypre qui dénonce une violation de ses eaux territoriales. Enfin, l’épidémie du coronavirus a aussi été source de tensions avec la fermeture de la moitié d