Special Investigation

Grâce à l'argent du pétrole et du gaz naturel, le Qatar est devenu en quinze ans l'un des pays les plus riches au monde. Coincé géographiquement entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, le pays a mis au point une stratégie politique et financière pour se développer et se protéger. Pour cela, l'émirat a noué des relations privilégiées avec les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine, les cinq pays membres permanents du conseil de l'ONU. En France, le Qatar a ainsi investi massivement dans tous les secteurs importants ; l'immobilier en achetant l'hôtel Concorde Lafayette ou le Royal Monceau, le sport en propriétaire du PSG, mais il est aussi entré dans le capital d'entreprises influentes comme LVMH, EADS, Veolia, ou encore Total.

Pour faire face à leurs problèmes de compétitivité, certaines entreprises n'hésitent pas à recourir à des méthodes discutables. La plupart du temps, elles font appel à de la main-d'oeuvre qui travaille gratuitement. Les méthodes sont variées : mise à contribution du savoir-faire des internautes et des consommateurs, utilisation de données et de techniques en libre accès, contribution obligatoire des allocataires de minima sociaux, facturation des stages, travail dans les prisons ou recours à des stagiaires pour remplacer des salariés. Malgré les tentatives de rébellion, trop éparses pour avoir une véritable influence, le phénomène s'installe.

Il y a quelque chose de pourri dans le Royaume espagnol. Depuis deux ans, l’image du Roi Juan Carlos est ternie par une série de scandales. Éclaboussé par une affaire de corruption qui touche son gendre, fragilisé par des soucis de santé, touché par des affaires de mœurs, celui qui a été le Roi le plus populaire d’Europe est profondément affaibli. La Monarchie espagnole résistera t elle au parfum de scandale qui l’enveloppe ?