Star des réseaux sociaux, l’hippopotame pygmée Moo Deng captive le monde entier. Devenu célèbre grâce à des vidéos TikTok, ce mammifère menacé est devenu une mascotte mondiale en quelques semaines. Un phénomène qui questionne la frontière entre sensibilisation et exploitation animale. Moo Deng déchaîne les passions sur les réseaux sociaux. Cette femelle hippopotame pygmée, née le 10 juillet 2024, dans un zoo thaïlandais est devenue la mascotte que le monde entier veut voir. Mais derrière la mignonnerie de ce drôle de mammifère, affleure, aussi, le débat sur l’exploitation animale. Cagla Gündogdu, responsable des réseaux sociaux au jardin zoologique de Berlin, nous donne les clés d’une promo TikTok réussie. Le chercheur Jean Estebanez, spécialiste des relations humains-animaux, analyse cette célébrité ambivalente, entre fascination et dérives potentielles.

Kamala Harris en leader communiste  ? C’est ce que cette image, générée par Grok, le programme d’IA du réseau X, suggère. Publiée par Elon Musk, elle a suscité de nombreuses réactions. Retour sur cette IA que le patron d'X entend mettre au service d'un projet politique. Cette image de Kamala Harris en dictatrice de l’ère soviétique a été créée à l’aide de Grok, l’IA du réseau social X. Elle est mise en ligne par Elon Musk en septembre 2024 lors de la dernière campagne présidentielle américaine. Callum Hood, directeur d’une ONG anglo-saxonne de lutte contre la désinformation en ligne, revient sur l’intelligence artificielle Grok. Olivier Ertzscheid, chercheur en sciences de l'information et de la communication et auteur du livre Les IA à l'assaut du cyberespace (2024) décrypte la stratégie informationnelle d’Elon Musk, dont Grok n’est que l’un des très nombreux outils.

Au Venezuela, critiquer le pouvoir peut mener à l’arrestation. Dans cette vidéo, l’armée met en scène l’interpellation d’une citoyenne ayant osé critiquer le régime... sur TikTok. Retour sur cette utilisation des réseaux sociaux comme outils de la répression politique. Dans une vidéo publiée sur Instagram en août 2024, l’armée vénézuélienne met en scène la traque et l’arrestation d’une citoyenne ayant critiqué Nicolas Maduro sur TikTok. Ces images d’humiliations publiques ont un but : museler la population. Chercheuse en science politique, Yoletty Bracho, analyse ce tournant répressif inédit au Venezuela. Romain Badouard, chercheur en sciences de l'information et de la communication, nous explique comment les réseaux sociaux sont devenus à la fois des outils de mobilisation pour les citoyens et des instruments de censure au service des régimes autoritaires.

Nouvel accrochage entre un navire chinois et un navire philippin. Depuis trente ans, la mer de Chine méridionale est le théâtre de vives tensions et d’une spectaculaire bataille de communication. Mais de simples images peuvent-elles changer la donne géopolitique ? Filmée en août 2024 depuis un garde-côte philippin en mer de Chine méridionale, la séquence révèle l’intensité des tensions entre la Chine et les Philippines, qui se disputent la souveraineté de ces eaux. La journaliste Camille Elemia nous explique la stratégie philippine dans cette bataille d’influence : diffuser massivement des images d’agressions maritimes. Selon le chercheur à l’Institut de recherche stratégique de l'École militaire Paul Charon, ces vidéos permettent à la Chine d’afficher sa puissance sur la scène internationale dans une guerre d’influence où l’image est devenue centrale.

Action et sex-appeal : cette affiche provient d'une campagne de recrutement de la 3e brigade d’assaut ukrainienne. Chaque bataillon de l'armée est libre de communiquer à sa manière. Retour sur une bataille d’images féroce où chaque unité rivalise d’audace pour attirer des recrues. Un couple amoureusement enlacé chevauche une moto. Cette affiche est issue d’une campagne de recrutement lancée le 5 octobre 2024 par la 3e Brigade d’assaut de l’armée ukrainienne. Chaque bataillon de l’armée mène sa communication, avec un seul objectif : séduire de nouvelles recrues. Khrystyna Bondarenko, lieutenant de l’armée et directrice de communication de la 3e Brigade d’assaut, revient sur les coulisses de la fabrication de ces images. Philippe Chapleau, journaliste spécialiste des questions de défense, analyse l’évolution des méthodes de recrutement au sein des forces armées.

Un homme présenté en héros, un montage partisan et une musique épique, voici la bande-annonce d’une série documentaire, retraçant l’ascension politique du président argentin Javier Milei. Démarche documentaire ou outil de communication, à qui profite vraiment ce type d’images ?   La bande-annonce de cette série événement a été publiée sur X le 27 août 2024. Digne d’une production Netflix, elle a été réalisée par l’équipe du président argentin pour écrire sa légende. Pour la correspondante en Argentine Anaïs Dubois, cette série s’inscrit dans la stratégie de communication de Javier Milei. Filmer l’ascension d’un homme politique n’est pas nouveau, c’est même devenu un genre depuis les années 1960. Mais le spécialiste du cinéma et de l’audiovisuel Martin Goutte nous explique qu’avec sa série, Milei brouille les codes pour en faire un outil de pure propagande.

Donald Trump célèbre Thanksgiving avec son nouvel allié, le milliardaire Elon Musk. Le duo met en scène sa puissante amitié depuis Mar-a-Lago, nouvel épicentre politique. Mais comment Donald Trump a-t-il fait de sa résidence de Palm Beach le théâtre de son pouvoir ? Le 28 novembre 2024, le futur président élu et l'homme le plus riche du monde célèbrent Thanksgiving au son de YMCA. Cette courte vidéo a été captée dans la luxueuse résidence de Donald Trump, Mar-a-Lago, en Floride. Entouré par sa cour, le président règne en roi sur cette "Maison Blanche d’hiver" qui fait de l’ombre à Washington. David Thomson, correspondant de RFI aux États-Unis, analyse comment la victoire de Trump a marqué l’adoption d’Elon Musk au sein de la famille Trump. Et le journaliste Alain Frachon, spécialiste des relations internationales, explore la place de Mar-a-Lago dans la politique américaine.

Dans cette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’armée française célèbre un tir d’entraînement complexe et entend ainsi démontrer sa force militaire par l’image. Une stratégie de communication inédite où la recherche d’équilibre entre visibilité et secret est un enjeu majeur. Ce clip de communication de la Direction générale de l’Armement a été publié le 26 avril 2024 sur les réseaux sociaux. On y voit un essai d’un double tir de missiles sous différents angles donnant l’impression d’être au cœur d’une mission spéciale. Pour Romain Mielcarek, spécialiste des questions de défense, cette vidéo est une vitrine du savoir-faire de l’armée française. Cette démonstration de force par l’image, qui n'est pas nouvelle, prend des formes très diverses, comme nous l’explique Héloïse Fayet, chercheuse à l’Ifri et responsable du programme de recherche Dissuasion et prolifération.

Le jeune influenceur américain Jack Doherty se crashe avec sa McLaren tout en filmant la scène avec son smartphone. Une vidéo qui scandalise autant qu’elle fascine. Mais pourquoi avons-nous tendance à adorer les têtes à claques du web ? Publiée sur le compte X de Jack Doherty en octobre 2024, le jour de l’accident, cette vidéo a très vite tournée au bad buzz. David-Julien Rahmil, rédacteur en chef adjoint de L’ADN, nous explique les ressorts de cette polémique. À 21 ans, le multimillionnaire américain est l’un des streamers les plus sulfureux de la toile. Mais ce qui interroge le plus dans les vidéos de Jack Doherty se situe du côté du spectateur. Le psychologue Quentin Dumoulin analyse le phénomène du hate watch, cette mystérieuse fascination qui nous pousse à regarder certaines vidéos, alors même que nous savons qu’elles sont vides de sens.

Une jeune femme, sans voile et en sous-vêtements, est filmée devant l’université de Téhéran. Ce geste, devenu immédiatement un symbole de la résistance en Iran, a fait le tour du monde. Mais comment ces images-là, filmées clandestinement, parviennent-elles jusqu’à nous ? La vidéo, publiée sur X en novembre 2024 par le syndicat Amir Kabir, a embrasé les réseaux sociaux. On y voit Ahou Daryaei se dévêtir en public dans un pays où le code vestimentaire islamique est strictement imposé. Aïda Tavakoli, cofondatrice du syndicat étudiant We Are Iranian Students, revient sur la captation clandestine de ces images. Depuis, ce geste est devenu le nouvel emblème du mouvement “Femme, vie, liberté”, deux ans après l’assassinat de Mahsa Amini. La sociologue et politologue Amélie Myriam-Chelly nous explique comment l’action d’Ahou Daryaei fait entrer la révolte iranienne dans une nouvelle dimension.

Derrière ce cliché, il y a des milliers d’agriculteurs en colère. Pour interpeller les pouvoirs publics, ils ont choisi de déposer près de 500 panneaux devant la préfecture de Chaumont. Retour sur ce vibrant appel au secours d’un territoire agricole en crise. Ce 13 novembre 2024, les Jeunes Agriculteurs de Haute-Marne expérimentent un tout nouveau mode d’action : déposer près de cinq cents panneaux devant la préfecture de Chaumont. Les agriculteurs ont toujours fait preuve d’inventivité pour interpeller l’opinion et les pouvoirs publics. Thomas Millot, producteur de lait et président des Jeunes Agriculteurs de Haute-Marne revient sur cette mise en scène savamment orchestrée. L’historien, Edouard Lynch, spécialiste des zones rurales françaises, analyse quant à lui les symboles récurrents de la contestation paysanne.

Cette image de Ju-ae, fille de Kim Jong-un, a fait sensation à cause de sa coiffure et de sa tenue. Depuis la diffusion du cliché, les autorités auraient interdit aux femmes d’imiter la jeune fille. Plongée au cœur du vestiaire des régimes totalitaires... Le 14 mai 2024, Kim Jong-un et sa fille Ju-ae inaugurent une nouvelle artère de Pyongyang. La coiffure et la tenue de la jeune fille polarisent alors toute l’attention. Mais trois mois plus tard, le régime aurait interdit cette mode. Ce qui est autorisé à Ju-ae ne l’est pas pour les autres femmes. La journaliste Minju Song, coréalisatrice avec Pierre Haski du documentaire La princesse rouge, nous explique en quoi cette image de Ju-ae contribue à asseoir son pouvoir. François Hourmant, professeur de science politique, analyse le vestiaire des régimes totalitaires.

En juillet 2024, au Venezuela, après l'annonce de la réélection du président Nicolas Maduro, des manifestations éclatent dans le pays. Les protestataires s'en prennent aux statues d'Hugo Chavez, mentor spirituel de Maduro. Mais pourquoi attaquer ces statues ? En trois jours, les statues d’Hugo Chavez sont renversées une à une au Venezuela. Ces scènes diffusées sur les réseaux sociaux par les manifestants eux-mêmes illustrent la colère de tout un peuple. Le journaliste vénézuélien Victor Amaya revient sur la journée du 29 juillet 2024 qui a vu tomber la première statue d’Hugo Chavez. Plus que la contestation du gouvernement de Maduro, la chute de ces icônes est un rejet sans précédent de l’héritage d’Hugo Chavez. L’historien Serge Ollivier nous explique la symbolique de ces images en revenant sur le déploiement de l’iconographie chaviste dans le monde.

Caméra en main, Yoann Richomme nous plonge dans les coulisses du Vendée Globe. À chaque édition, la course livre des images toujours plus spectaculaires. Mais comment retranscrire en images la course en mer la plus dangereuse au monde ? Immersion dans l’univers des skippers. En novembre 2024, Yoann Richomme se filme depuis le cockpit de son bateau, filant à pleine vitesse sur l’océan Atlantique. Il participe alors au Vendée Globe, la course en mer la plus dangereuse au monde. En plus d’être des navigateurs hors pairs, des bricoleurs, des spécialistes de la météo, les skippers du Vendée Globe sont désormais tenus d’être aussi des producteurs d’images. Dans une course devenue hyperconnectée, le navigateur Yoann Richomme, nous raconte les coulisses de ses vidéos. Arnaud Letrésor, directeur de la photo du Vendée Globe, revient sur ces images qui nous viennent du large.

17 décembre 2024, palais présidentiel syrien. Le nouveau dirigeant syrien, Ahmed al-Charaa, donne sa première interview à une télévision occidentale depuis sa prise de pouvoir ayant mis fin à 54 années de tyrannie Assad.  Après la chute de Bachar al-Assad, Ahmed al-Charaa, devenu le symbole du renouveau syrien, accorde cette interview dans un plan de communication parfaitement orchestré. Son objectif est de gagner la confiance du peuple syrien et des pays occidentaux. Mina al-Lami, chef du service consacré aux mouvements djihadistes à la BBC, nous dévoile les coulisses de cette exclusivité. Ancien djihadiste, il se présente désormais au monde dans un nouveau costume pour projeter l’image d’un dirigeant responsable et modéré. François Gaulme, historien et auteur du livre "Les habits du pouvoir", analyse d’autres exemples de dirigeants ayant utilisé le vêtement pour façonner leur image.

Et si des géants avaient bâti les pyramides ? Conçue à l’aide de l’intelligence artificielle, cette vidéo a fait le tour des réseaux sociaux. Entre fake news archéologique et mythologie fantastique, pourquoi les mystères de l’Égypte ancienne font-ils toujours recette ? Présenté par Sonia Devillers, le magazine qui analyse les images de notre époque. Des géants s’affairent sur le chantier des pyramides. Cette vidéo, générée par une IA, a circulé sur Facebook à l’été 2024, suscitant amusement et crédulité. En imitant le grain des images d’archives, elle prétend résoudre le mystère de la construction de ces grandioses édifices égyptiens. Grégory Chatonsky, artiste et pionnier de l’art numérique, revient sur les évolutions des usages de l’IA. Jean-Loïc Le Quellec, anthropologue et préhistorien, nous explique pourquoi la civilisation égyptienne demeure une source de fascination, propice aux mythes et aux manipulations visuelles.

En décembre 2024, en marge de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris, un salut entre Emmanuel Macron et Donald Trump a viré au bras de fer. Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, doit-on redouter que la diplomatie devienne un rapport de force permanent ? Présenté par Sonia Devillers, le magazine qui analyse les images de notre époque. Le 7 décembre 2024, dans le cadre de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris, Emmanuel Macron et Donald Trump se retrouvent face aux photographes du monde entier. À cet instant précis, le très protocolaire salut entre les deux présidents a brutalement tourné... au bras de fer. Sarah Meyssonnier, la photographe présente sur place, nous raconte cette séquence millimétrée. Ben O’Loughlin, professeur de relations internationales, nous explique comment Donald Trump a fait de la poignée de main une mise en scène incontournable du rapport de force qu’il entend instaurer en matière de diplomatie internationale.

YouTube fête ses 20 ans ! À cette occasion, Le dessous des images explore l’un des derniers succès français : un documentaire sur la traque d’un pédocriminel. Cette superproduction signée Ludoc a généré des millions de vues. Zoom sur ces formats qui enflamment YouTube. Présenté par Sonia Devillers, le magazine qui analyse les images de notre époque. Pour célébrer les 20 ans de YouTube, Le dessous des images se penche sur le dernier grand succès français de la plateforme : une enquête policière menée par un Youtubeur. Le documentaire raconte la traque d’un pédocriminel agissant sur internet. Postée sur YouTube le 18 décembre 2024, elle cumule plus de 3 millions de vues un mois seulement après sa publication. Une superproduction signée Ludovic Hudson, alias Ludoc. Le réalisateur revient sur l’évolution des codes visuels de la plateforme. David-Julien Rahmil, rédacteur en chef adjoint de L’ADN, analyse l’envolée phénoménale de YouTube, qui rivalise désormais avec la télévision et même av

Présenté par Sonia Devillers, le magazine qui analyse les images de notre époque. Avec son slogan provocateur Your body, my choice ("Votre corps, mon choix"), l’influenceur américain Nick Fuentes menace directement les femmes. Sa vidéo, rapidement devenue virale, s’inscrit dans une idéologie masculiniste. Ce mouvement, visant la domination masculine, trouve dans les réseaux sociaux une caisse de résonance aussi puissante que terrifiante. La journaliste Pauline Ferrari, spécialiste des questions de genre, décrypte comment cette séquence reprend tous les codes des vidéos masculinistes. Mélissa Blais, sociologue et historienne spécialiste du masculinisme, analyse l’écosystème de ces contenus antiféministes.

Présenté par Sonia Devillers, le magazine qui analyse les images de notre époque. Cette photo d’agents des services de renseignements extérieurs russes évoque puissance et autorité. Prise lors de l’inauguration de la statue de Félix Dzerjinski, fondateur de la police politique soviétique, ce cliché s’inscrit dans le mouvement de réhabilitation de l’URSS et le retour à une logique de blocs Est-Ouest. Le journaliste Andrei Soldatov, spécialiste des services de renseignements russes, décode l’utilisation de cette image dans la communication du Kremlin. Morgane Fert Malka, journaliste pour Intelligence Online décrypte pour nous l’image des services secrets dans la Russie poutinienne.

Présenté par Sonia Devillers, le magazine qui analyse les images de notre époque. Le 27 octobre 2024, des milliers de personnes se sont réunies en plein cœur de Manhattan pour élire le meilleur sosie de Timothée Chalamet. Suite au succès phénoménal de l’événement, la mode du concours de sosie s’est propagée dans le monde entier : après celui du chanteur Harry Styles, voici les sosies des acteurs Dev Patel, Jeremy Allen White ou Zendaya. L’organisateur du concours de Timothée Chalamet, Anthony Potero, nous révèle les dessous de cette curieuse compétition. Myriam Juan, spécialiste de l’histoire culturelle du cinéma, revient sur le “star-system” et sa pratique ancienne des concours de sosies.

Le cliché d’une jeune Ukrainienne souriante entourée de jeunes militaires enjoués en "une" de Vogue Ukraine a suscité de nombreuses réactions. Le glamour a-t-il sa place dans la couverture d’un conflit ? À première vue, la photo correspond aux codes classiques d’une couverture de magazine de mode. Pourtant, au second plan se tiennent des jeunes militaires en uniforme. La promesse derrière cette Une de Vogue Ukraine : dresser le portrait d’un pays qui se bat pour sa liberté tout en préservant sa capacité de création. Venya Brykalin, rédacteur en chef de Vogue Ukraine nous raconte les coulisses de cette édition un peu spéciale deux ans après le début de la guerre. La chercheuse Maud Quessard revient sur l'évolution de l’iconographie de la femme en temps de guerre, un outil de propagande qui ne date pas d’hier.

Sur cette photo, le pape pose devant la toute première papamobile électrique. Cette célèbre voiture fait partie de l’imagerie traditionnellement déployée par le souverain pontife au cours de ses voyages.  Zoom sur ce véhicule qui sert au moins autant à être vu qu’à se déplacer. Le 4 décembre 2024, au Vatican, le pape a posé pour la présentation de la première papamobile électrique de Mercedes. Loup Besmont de Senneville, journaliste pour La Croix, a suivi le pape François dans le monde entier. Il analyse l’engouement médiatique et l’iconicité de ce véhicule. La papamobile illustre l’évolution des véhicules de pouvoir, autrefois symboles d’apparat. Désormais, la sécurité prime, mais l’image reste essentielle pour les chefs d’État comme nous l’explique l’auteur et chroniqueur automobile Jean-Michel Normand.

Le 4 décembre 2024, le patron de la plus grande compagnie d’assurance maladie américaine est assassiné à Manhattan. Le lendemain, l’avis de recherche dévoile le visage du suspect. Instantanément, les réseaux sociaux célèbrent Luigi Mangione en héros justicier. Présenté par Sonia Devillers, le magazine qui analyse les images de notre époque. L’avis de recherche diffusé après le meurtre de Brian Thomson révèle le visage de Luigi Mangione, capté par une caméra de surveillance. Rapidement, son image fait le tour des réseaux sociaux, relançant le débat entre justice sociale et violence justicière. Pour David Gilbert, spécialiste de l’extrémisme en ligne et journaliste pour le média Wired, cet engouement sans précédent s’explique par la mise en scène du crime. Pour beaucoup, Luigi Mangione est un Robin des Bois moderne, un hors-la-loi qui utilise la violence pour rendre justice, comme l’explique l’anthropologue David Picherit avec le concept de "bandit social".

Donald Trump Junior se filme au Groenland, juste après les déclarations chocs de son président de père sur l’annexion de l’île. Un voyage présenté comme privé, mais qui paraît surtout politique. Retour sur une séquence mêlant velléités impérialistes et opération de communication. Le 7 janvier 2025, Donald Trump Junior, fils aîné du président américain, se filme à Nuuk, capitale du Groenland. Sa vidéo, vue des millions de fois, suit de près l’annonce de son père sur l’annexion de l’île. Officiellement privé, ce voyage semble pourtant hautement politique. Morten Okkels, journaliste danois pour Sermitsiaq, raconte comment cette visite surprise a bousculé le pays. Si les ambitions de Donald Trump ont suscité l’incompréhension mondiale, l’historien Florian Louis rappelle que les tendances impérialistes américaines ne sont pas nouvelles et qu’elles s’appuient depuis longtemps sur des images fortes.

En diffusant l'interrogatoire de deux soldats nord-coréens, Volodymyr Zelensky affirme prouver l’implication de Pyongyang dans la guerre. Mais que cherche précisément l’Ukraine en exhibant ainsi ces prisonniers de guerre et à qui ces images sont-elles réellement destinées ? Le 12 janvier 2025, Volodymyr Zelensky publie sur ses réseaux sociaux l'interrogatoire de deux soldats nord-coréens capturés en Russie. Si ces images sont destinées à prouver l'alliance entre Moscou et Pyongyang, elles violent également l'article 13 de la Convention de Genève en exposant publiquement des prisonniers de guerre. Ulrich Bounat, spécialiste de l’Europe de l’Est, nous explique les raisons qui poussent Kiev à publier cette vidéo. Damian Scala, professeur de droit, revient sur les défis du respect du droit international en temps de guerre.

Sonia Devillers raconte avec passion l’histoire d’une photo, d’une image.