Bernadette Chirac, Bernard Tapie, Robert Oppenheimer, Mark Zuckerberg, Simone Veil, bientôt Napoléon et de Gaulle. Le biopic fait recette, et ce depuis toujours. Georges Méliès, en 1899 déjà, mettait en scène la figure de Cléopâtre. Depuis plusieurs années, le biopic est devenu un phénomène culturel massif. Les ingrédients du succès sont connus : des personnages déjà adoubés par le grand public, des acteurs "bankable" récompensés pour leur performance, mais avec le risque de réécrire l'Histoire.

La figure du serial killer est devenue une valeur sûre de la pop culture. Née aux États-Unis, elle a essaimé partout et sur tous les supports : cinéma, TV, podcast, plateformes : on ne compte plus les formats « True Crime ». Mais à quel prix ? Comment ces histoires sont-elles racontées ? Quel point de vue est adopté ? Celui du meurtrier ? Celui des victimes ? De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’absence d’éthique de ces mises en scène, pour s’inquiéter de cette fascination malsaine pour les bourreaux… Des monstres superstars ?

Au début du cinéma parlant on pouvait entendre dans les films, notamment de Marcel Pagnol, le parler populaire, provençal, l’accent des titis parisiens... Aujourd’hui où sont passés les Fernandel, Raimu et Arletty ? Quelle langue font entendre les réalisateurs français et plus largement francophones ? Que suppose d’écrire des personnages à l’accent prononcé ? En présence de l’écrivain, scénariste et réalisateur Philippe Claudel, de l’actrice et réalisatrice québécoise Monia Chokri et de la linguiste Aurore Vincenti.

Pierre Lescure reçoit des invités exclusifs pour discuter de la thématique "Ecrire au féminin". L'affaire Weinstein et le foisonnement des réflexions féministes qu'elle a suscité continuent d'interpeller avec vigueur le milieu cinématographique. Une double bataille est engagée : l'une pour assainir une industrie encore largement dominée par les hommes, l'autre sur les écrans où s'imposent de nouveaux récits et de nouvelles représentations des femmes.