Chirurgien célèbre et reconnu au C.H.U. de Lyon, le docteur Martin Le Foll est soudain victime d'une phobie très handicapante pour le métier qu'il exerce : une peur, un dégoût, et même un rejet total du sang, qu'il soit humain ou non. On le retrouve un an plus tard, simple médecin de ville, dans le petit port breton de Port-Garrec où il s'installe dans le cabinet autrefois occupé par le charismatique et mystérieux docteur Fauvet, dont personne ne semble vouloir trop parler. A partir de ce jour, la vie de Martin change du tout au tout et il est contraint de fournir de gros efforts pour s'adapter à la population très spéciale de ce bourg. De leur côté, les habitants contemplent leur nouveau médecin avec un regard à la fois bienveillant, curieux et quelque peu méfiant. Bien entendu, personne ne soupçonne la phobie de Martin Le Foll... Un secret qu'il préserve avec soin, en espérant qu'il ne soit jamais éventé ! Le premier cas médical dont Martin a la charge concerne un officier des commandos marine, victime d'un syndrome surprenant et gênant lorsqu'on a choisi le métier des armes : il a les seins qui poussent ! Bientôt, d'autres cas semblables se présentent au docter, qui va mettre un certain temps à comprendre l'origine très surprenante du mal...

Le docteur Martin Le Foll a beaucoup de mal à s'adapter à sa nouvelle vie de médecin de ville. De leur côté, les habitants de Port-Garrec l'acceptent mal au sein de leur communauté. Normalement, si chacun faisait des efforts, les choses devraient s'arranger. Mais voilà, ni Martin ni les habitants de Port-Garrec ne sont des personnes vraiment normales. A commencer par Clémentine, la secrétaire médicale qu'on a imposée à Martin, dont l'incompétence hallucinante lui vaudrait logiquement une place de choix dans le prochain livre des Records. Martin a réussi à la supporter un bon moment mais un jour, l'addition de son ignorance, de son incapacité et son inaptitude totale à faire son travail manque de mettre en réel danger la vie d'un enfant malade. C'en est trop pour Martin qui craque et la licencie sur le champ. Aussitôt, c'est la ville entière qui fait bloc et se ligue contre lui, coupable d'avoir maltraité une jeune fille que tout le monde adore. Qu'elle soit incapable de prendre un rendez-vous ou de recopier une simple ordonnance n'a aucune importance : la seule chose qui compte, c'est que le docteur navait pas à la congédier ainsi. Commence alors pour Martin un long calvaire qui le mène à douter de plus en plus de lui-même et à se laisser gagner par le découragement : et s'il s'était lourdement trompé en décidant de s'installer à Port-Garrec ?

A la suite d'une de leurs sempiternelles disputes, Martin et Clémentine provoquent malencontreusement la chute d'un scooter qui passait à ce moment précis devant le cabinet médical. Plus de peur que de mal, mais Martin doit tout de même replacer l'épaule déboîtée de Mélanie, quinze ans, tout en luttant pour contenir les élans dramatiques de l'adolescente particulièrement portée sur les romans à l'eau de rose. Une fois son épaule remise en place, Mélanie regarde Martin d'un drôle d'air mais ce dernier n'y prend pas garde car un autre souci plus urgent vient bientôt accaparer son esprit. En effet, un de ses patients s'avère être Charlie Valette, un ancien escroc ayant volé son oncle, Phil, et sa tante, Jeanne, il y a très longtemps. Le marin est de retour de Chine après quarante ans d'exil et Martin a bien l'intention de protéger sa tante contre cet homme aux intentions peu claires. Mais contre toute attente, Jeanne a une attitude étrange vis-à-vis de Charlie et Martin finit par comprendre que l'homme n'était pas un escroc mais... l'amant de sa tante.

La journée débute mal pour Martin. Réveillé par les Groslay, il doit composer avec le dilettantisme habituel de Clémentine, l'insolence du petit Antoine venu en consultation pour des troubles intestinaux et l'insistance de Marie-Jo à le voir inviter Julie à dîner. Autant dire qu'il est loin de partager l'enthousiasme qui anime Port-Garrec à l'approche des "petites vacances" et l'arrivée des touristes, un moment important pour l'économie de la ville. C'est alors que la multiplication de cas de troubles intestinaux amène Martin à soupçonner un épidémie de gastro-entérite, voire une intoxication alimentaire à l'échelle de la ville. Mais cela, personne ne veut en entendre parler. Pas avec les "petites vacances" qui approchent. Car tout le monde se souvient avec angoisse du "Grand mal", une épidémie de gastro-entérite qui avait nécessité la mise en quarantaine de la ville et ruiné la saison touristique et, par-là même, de nombreux habitants. Mais Martin est têtu et n'en démord pas. Pour lui, la santé publique doit passer avant l'économie, quitte à faire passer en force des mesures de précaution quelque peu précipitées comme faire interdire l'eau du robinet.

Martin reçoit un nouveau patient, Edouard, garde-chasse, avec qui il partage de nombreux points communs, à commencer par celui de trouver les habitants de Port-Garrec un peu fous. Aurait-il enfin trouvé un semblable ? Ravi de cette rencontre, Martin accepte de se déplacer pour rencontrer Jean-Pierre, le compagnon d'Edouard, qui a besoin d'anxiolytiques. A l'école, Antoine est au cœur d'un nouvel incident. Le potager de la cour a été dévasté. Antoine prétend que c'est l'œuvre d'un sanglier surgi de nulle part, mais tant Julie qu'Anita n'y voient là qu'un mensonge. Antoine est puni et privé de bal. Car ce soir, c'est le grand bal annuel. Un événement auquel se prépare tout Port-Garrec et auquel Julie invite Martin. Celui-ci promet d'essayer de venir, peut-être... Martin arrive chez Edouard qui habite à la lisière de la forêt. Jean-Pierre n'est pas là et Edouard lui propose de l'attendre. Mais de fil en aiguille, celui que Martin considérait comme un ami potentiel se révèle beaucoup plus instable que prévu, voire complètement fou. Car Jean-Pierre est en fait.. un écureuil roux, qui plus est un écureuil imaginaire et mesurant un mètre quatre-vingt, soi-disant pourchassé par un meute d'écureuils gris... d'où son besoin d'anxiolytiques. En ville, le bal débute. Mario tente un rapprochement avec Julie qui ne sait comment s'en dépêtrer et attend l'arrivée de Martin avec impatience. Puni chez lui, Antoine profite de l'absence de sa mère pour fuguer, bien décidé à prouver son innocence et retrouver la trace de ce sanglier qu'il est certain d'avoir vu. Martin, lui, est toujours coincé chez Edouard. A force d'ingéniosité, il parvient à s'enfuir et repart dans la nuit noire vers la ville. Soudain, un sanglier apparaît sur la route et l'envoie dans le fossé. Le sanglier d'Antoine ! C'est à pied qu'il rejoint Port-Garrec alors que le bal s'achève.

Les frères Lebars viennent consulter le docteur Martin. L'un parce qu'il a détérioré sa prothèse de main en "chahutant" son frère, l'autre muni d'épaisses lunettes noires dont il ne tient pas à s'expliquer. Etranges personnages... Pourtant, c'est Martin qui passe pour étrange à leurs yeux. Notamment en congédiant Filippi, un ancien élève que Martin méprise et qui est venu lui demander son soutien pour un poste, devant les Lebars. Par ailleurs, Antoine, élève de Julie, s'est blessé en faisant du sport. Il emmène Antoine à l'hôpital afin de faire un contrôle et s'y retrouve face à Filippi, dont la décontraction l'agace au plus haut point. Il tente de reprendre le cas d'Antoine en main, mais il fait preuve de si peu de pédagogie que cela ne fait qu'inquiéter la mère d'Antoine qui donne finalement raison à Filippi. Une bizarrerie en amenant une autre, Martin se retrouve ensuite mêlé à la mise à mort d'un dindon orchestrée par les Groslay.