Classe à part

Plongée dans le tumulte des jours qui précèdent la première journée d'école et qui culmine le jour de la rentrée. Pour Paramee, Sumaiya, Poojanee, Berkedei, Meryem et Elisei, tout est nouveau, intense et déstabilisant. Pour les enseignantes en classe d'accueil, Chantal Labrie et Maryline Beuchot, c'est très motivant.

Nouveau pays, nouveaux défis ! La langue, l'alimentation, la routine, l'habillement, la pauvreté... Les enjeux sont nombreux, mais pas les mêmes pour chacun. Comment ces nouveaux élèves et leurs familles vont-ils s'adapter?

Les enseignantes sont investies d'une mission : aider les enfants à s'intégrer. Mais elles tentent aussi d'apporter leur soutien aux parents. Différentes ressources sont alors mobilisées : enseignants spécialisés, organismes communautaires, intervenants sociaux. Des liens commencent à se tisser aussi entre les élèves.

Les familles nouvellement arrivées au pays se sont établies au Canada pour un avenir meilleur. Certains enfants ne veulent surtout pas décevoir. Ils sentent que leur réussite aura un bénéfice considérable pour l'ensemble de leur famille. Heureusement, pour relâcher la pression, il existe des fêtes comme Halloween.

Pour les fêtes de fin d'année, les enseignantes proposent des activités qui exposent les enfants à la culture québécoise. Les différences ressortent et les valeurs s'entrechoquent parfois. Cependant, ces moments d'échanges permettent aux élèves de tisser des liens serrés et de créer l'ébauche d'une nouvelle famille.

Après l'apprentissage du présent et du passé, les élèves se frottent à l'imparfait ! De leur côté, Chantal et Maryline s'attèlent au processus de « signalisation ». Elles doivent donner leurs recommandations à la commission scolaire : qui devra revenir en classe d'accueil et qui passera en classe régulière?

Au cours du processus d’intégration, les élèves apprennent à mieux se connaître. La question de l’identité prend alors une place importante dans leur développement. Qu’en est-il de la confrontation entre l’image qu’ils ont de leur pays d’origine et celle de leur pays d’accueil? Aussi, avec les différents mouvements migratoires, l’identité québécoise a subi de profondes mutations, et notre image collective comporte de nombreuses ambiguïtés. Devant ce nouveau visage multiculturel, est-il possible d’apprendre ensemble à se forger une nouvelle identité?

Au printemps, la nature renaît... C'est aussi le cas des élèves et des enseignantes pour qui, comme dans la nature, la vie est sans cesse en mouvement. Entre le beau temps qui débarque enfin, les projets de semences et l'énergie printanière, c'est l´éclosion dans plusieurs sphères de leur vie.

Grâce à leurs enseignantes, qui organisent des sorties, les élèves explorent de nouveaux environnements. Mais élargir son horizon peut être très déstabilisant. C'est donc un travail de longue haleine pour Chantal et Maryline qui souhaitent tant voir leurs élèves s'épanouir et gagner en autonomie.

C’est le dernier sprint, les derniers jours de classe pour les élèves et les enseignantes. L’école se termine dans quelques jours et la crainte de l’étape suivante habite la majorité des élèves. Les adieux aux enseignantes sont très émotifs pour certains enfants, et même s’ils sont bien préparés pour intégrer le régulier, c’est une étape significative qui se termine souvent dans l’agitation.