Sensitive Matters

Le 9 août 1982, un commando armé attaque le restaurant "Jo Goldenberg" dans le quartier juif du Marais, à Paris, faisant 6 morts et 22 blessés. Plus de 40 ans plus tard, les victimes attendent toujours que justice soit faite. Aucun procès n'a eu lieu, l'instruction est toujours en cours. Il faudra attendre 2015 pour que les auteurs présumés de l'attentat soient enfin identifiés, tous membres de l'organisation terroriste palestinienne Abou Nidal. Un rebondissement que l'on doit à un informateur providentiel, terroriste repenti, qui témoigne pour la première fois dans ce numéro d'Affaires sensibles. Une issue judiciaire semble enfin se dessiner : l'un des suspects, longtemps exilé en Norvège, est depuis peu incarcéré en France. Son procès devrait se tenir dans les deux prochaines années.

Entre 2010 et 2011, cinq hommes sont retrouvés noyés dans la Deûle, dans des conditions presque similaires. S'agit-il de crimes ou d'une tragique succession d'accidents ? Quoi qu'il en soit, cette série noire a plongé Lille dans la psychose...

Les affaires qui ont secoué l'opinion publique ces dernières décennies, rouverts pour être réexaminés et enrichis de nouvelles preuves et déclarations de témoins.

La dissolution de l'Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron en juin dernier s'est en partie retournée contre le Président. Mais ce n'est rien en comparaison de la précédente dissolution voulue par Jacques Chirac en 1997. "Affaires sensibles" dévoile les coulisses de cette décision aux effets catastrophiques pour celui qui l'avait prise, au point d'être considérée comme la gaffe la plus monumentale de la Ve République.

Retour sur l'un des grands scandales de la présidence de François Mitterrand : de 1982 à 1986, l'Elysée a placé sur écoute plus d'une centaine de personnalités, responsables politiques, journalistes, hommes d'affaires, écrivains, et même des actrices, comme Carole Bouquet. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, l'Elysée a enfreint de nombreux principes démocratiques, avec un objectif : préserver la vie privée du président de la République.

Entre 1984 et 1985, des voleurs insaisissables se sont attaqués aux musées français et ont ciblé méthodiquement les toiles des maîtres de l'école impressionniste. Des Corot, Renoir ou Monet se sont volatilisés avant de refaire surface au Japon. Qui étaient ces mystérieux voleurs ? Ont-ils agi sur commande ? Et si oui, de qui ? La commissaire Mireille Ballestrazzi a mené une enquête aux multiples rebondissements qui l'a conduite jusqu'au bout du monde.

Comment un homme qui a avoué un crime pourrait-il échapper à la justice ? La question au cœur de cet extrait d'"Affaires sensibles" hante une famille de Pontcharra. Bien que celui qu'ils ont toujours soupçonné ait fini par reconnaître, 36 ans après, avoir tué Marie-Thérèse Bonfanti en 1986, la justice l'a libéré... car ce meurtre serait prescrit

Le 17 novembre 1990, le corps sans vie de Carole Soltysiak, une adolescente de 13 ans, est retrouvé dans un bois près de Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire. Pendant des années, les investigations piétinent. Le meurtre de Carole s'ajoute à une série de crimes similaires commis dans le même secteur. La presse parle des "disparues de l'autoroute A6", dix jeunes femmes tuées ou portées disparues dans un rayon de 200 kilomètres entre 1984 et 1999. En 2022, l'affaire Soltysiak est transmise au Pôle des crimes non élucidés de Nanterre. En octobre 2024, un nouveau suspect est mis en examen, rouvrant un espoir pour la famille d'obtenir enfin un procès.

Dans les années 1980, au coeur du Brabant, un trio masqué et lourdement armé s'en prend principalement à des supermarchés, et ouvre le feu sans raison apparente sur les clients ou les passants. Le bilan est terrible : 28 personnes tuées, 22 autres blessées. Les butins déconcertent les enquêteurs : bouteilles d'alcool, victuailles, tabac et au mieux quelques dizaines de milliers d'euros dérobés dans les caisses des magasins. Les gendarmes belges chargés des investigations sont devant un casse-tête. Deux d'entre eux témoignent de leur impuissance face à ce commando aussi cruel qu'insaisissable. Après 40 années de recherches, la justice belge n'a toujours aucune certitude et souhaite désormais refermer le dossier. Mais une nouvelle piste pourrait relancer l'affaire.

Le 5 juillet 1964, la voiture de Jean-Claude Saint-Aubin, 23 ans, fait une sortie de route et s'encastre dans un arbre. Pour les gendarmes, il roulait trop vite et a perdu le contrôle de son véhicule. Mais ses parents, qui doutent de ce scénario, mènent leur propre enquête. Procès-verbaux falsifiés, témoignages détournés, présence d'un mystérieux camion militaire sur les lieux du drame : plus les Saint-Aubin essayent de comprendre, plus on semble vouloir leur cacher la vérité. Jean-Claude Saint-Aubin aurait-il été la cible d'un assassinat maquillé en accident ? Des barbouzes l'auraient-ils visé par erreur, le confondant avec un membre de l'OAS, qui lutte contre l'indépendance de l'Algérie ? Plus de 60 ans après les faits, François Saint-Aubin, le frère de Jean-Claude, continue de porter ce combat pour la vérité.

Les objets volants non identifiés, les fameux ovnis, sont pris très au sérieux par les scientifiques. Le CNES, centre national des études spatiales, a créé un bureau des ovnis en 1977, appelé le Geipan. Chaque année, cette équipe d'enquêteurs est saisie d'environ 700 signalements. Si une réponse rationnelle est vite trouvée à la plupart des observations, une centaine d'affaires font l'objet d'investigations très poussées pour tenter de déterminer l'origine du phénomène observé.

L'histoire de la création du Festival de Cannes, dont l'idée germa dès 1938, pour ne pas laisser à la Nostra de Venise, alors le seul festival international consacré au cinéma en Europe, aux mains de l'Italie mussolinienne. Le tout premier Festival de Cannes aurait dû avoir lieu du 1er au 20 septembre 1939, mais la guerre en décida autrement.