L'Abolition
Part 1 (1x1)
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Septembre 1971 : à la centrale de Clairvaux, un gardien et une infirmière sont tués après avoir été pris en otages par les détenus Claude Buffet et Robert Bontems. Robert Badinter partage son temps entre son cabinet d'avocat et la faculté de droit où il enseigne. Un collègue, Philippe Lemaire, lui demande de le rejoindre pour assurer la défense de Bontems, dont le procès va débuter. Pourquoi, alors qu'il ne plaide plus au pénal, va-t-il accepter ? Parce que Bontems risque la peine de mort. Très vite, en étudiant le dossier, Badinter arrive à la conclusion que Buffet seul a tué les deux otages. Il doit le prouver, alors que les deux hommes sont associés dans ce crime. Il s'engage à sauver la tête de son client : on ne tue pas celui qui n'a pas tué. Le procès débute à Troyes dans une atmosphère haineuse : l'administration pénitentiaire, par la mort de l'un de ses gardiens, l'opinion publique, par celle de l'infirmière, amènent l'émotion, relayée par la presse. L'avocat général requiert la peine de mort en affirmant qu'il convient de ne faire aucune différence de traitement entre les deux accusés, constatant leur collaboration permanente. Avec toute la conviction dont il est capable, Badinter martèle qu'on ne condamne pas à mort celui qui ne l'a pas donnée. Il supplie le jury de ne pas associer les deux hommes dans le crime. Buffet et Bontems sont condamnés à la peine capitale. La grâce présidentielle leur est refusée. Les deux hommes seront guillotinés en novembre 1972.