#AMINORMAL

Vous pensiez que la sexualité était un long fleuve tranquille ? Qu’une fois trouvé l’amant idéal tout roule ? Désolée de vous l’apprendre mais les femmes interrogées ici nous le confirme : le désir ça va, ça vient. C’est normal ! Jusqu’à ce qu’on lise le DSM qui appelle ça le « trouble du désir féminin ». Il concernerait des femmes qui n’ont pas assez envie de sexe. Quoi ?!

Peut-on encore parler d’addiction lorsque la moitié de notre vie -nos discussions, notre vie amoureuse et même nos impôts !- se fait en ligne ? Pas pour ces couples qui ne se sont rencontrés que virtuellement. Pour eux, passer plus de 7 heures par jour sur leur téléphone c’était normal, bon… jusqu’à ce qu’ils lisent le DSM qui les décrit comme des addicts. À l'amour ou à Internet ?

Les séniors qui nous racontent ici leur vie parlent trop, oublient leur rendez-vous amoureux et s’ennuient ferme depuis qu’ils sont à la retraite. Comme tous les grands-parents nous diriez-vous. Ils vieillissent, c’est normal. Sauf si on lit le DSM qui pencherait plutôt pour un Trouble du Déficit de l’Attention avec/sans Hyperactivité (TDAH).

L'utérus est une machine qui peut produire des humains. Ça suppose bien quelques effets secondaires et les femmes interrogées ici nous le disent : elles subissent des changements d’humeur avant les règles. C’est normal sauf si on lit le DSM : après le “syndrome prémenstruel”, la dernière édition établit un trouble plus sévère, le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM).

Vous arrive-t-il de manger en cachette de telles quantités de nourriture que vous vous faites mal au ventre ? Comme le prouve ces interviews, vous n’êtes pas seul(e). Si tout le monde le fait, ça en devient normal non ? Si vous lisez le DSM, la bible des psy’, pas trop : le Binge-eating (ou hyperphagie boulimique) serait l’un des troubles alimentaires le plus commun aux USA.

Des passionnés présentent leurs collections de pierres, de Star Wars, de poupées, de haches et même d’ossements… au milieu desquelles vivent également leurs conjoints ! Ils pensaient être normaux sauf qu’on leur a lu le diagnostic du DSM, la bible des psy’. La manie d’accumuler de manière excessive des objets y est qualifiée de trouble !

Ils sont timides depuis toujours. Pour eux, la gorge serrée, les rougissements, les difficultés à interagir par peur du rejet, c’est une habitude ! Et alors qu’ils nous parlent de leur vie « normale », on lit dans le DSM, la bible des psy’ que tous ces “symptômes” collent à la phobie sociale. Tous normaux jusqu’à ce qu’on lise le DSM ?

Ils ont entre 5 et 7 ans et leurs nuits sont peuplées de monstres qui sentent la chaussette, de vieilles sorcières, de réminiscences du JT de 20h… Est-ce que ce sont là des cauchemars ordinaires, ou comme semble le présenter le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (ou DSM), un trouble d’envergure pandémique ? Tous normaux jusqu’à ce qu’on lise le DSM ?