Juin 1945. Marion, 22 ans, revient du camp de Ravensbrück et découvre que la vie a continué normalement pendant sa déportation. Son meilleur ami Pierre l'emmène au mariage de Georges et Anna, une belle Italienne rencontrée sur les barricades pendant la libération de Paris. Marion ne se remet pas de sa déportation et son retour à la vie normale est lent et difficile. Elle ne croit plus à rien et n'est pas prête à reprendre sa carte du Parti. Seul Pierre, qui vit dans une chambre de bonne avec Julie, prend sa défense et s'occupe d'elle comme un frère. Communiste acharné, Georges entre au Parti comme permanent et grimpe rapidement dans la hiérarchie. Anna donne naissance à une petite Francesca. François, quant à lui, en a assez de vendre l'Huma. Il fait appel à un “parrain” du milieu parisien pour investir dans l'imprimerie du père de Marion. Il imprime les grands classiques de la littérature et sort des livres à petits prix mettant la culture à la portée des ouvriers...

1952. Pour la première fois depuis son avortement, Julie reprend contact avec Anne et Georges et leur offre un exemplaire de son premier roman, Les Camarades. Anna, mère maintenant de quatre enfants, lui explique à quel point elle leur a tous manqué. Avant de s'éclipser, Julie leur confie un exemplaire pour Pierre qu'elle n'a pas revu depuis quatre ans. Le Parti, jugeant que son livre est un torchon anti-communiste, décide de l'exclure. Pierre, témoin sur son chantier d'une bagarre entre ouvriers algériens, emmène un blessé à l'hôpital où Marion est externe. Ce blessé se prénomme Liacine et, pour lui, Marion va accepter de devenir une “porteuse de valises”. François, de son côté, réalise qu'il a signé avec le diable en acceptant que l'Agence Soviétique de Développement renfloue ses caisses...

Juin 1963. Après cinq ans de détention, François sort de prison et parvient difficilement à retrouver ses repères. C'est Francesca, la fille aînée d'Anna et Georges, ardente militante à l'Union des Etudiants communistes qui lui redonne le goût de l'entreprenariat. Il lance le premier magazine français “pour hommes” contenant des photos coquines et des nouvelles érotiques écrites par Julie. Succès immédiat ! En envoyant Sylvie, sa benjamine, à l'école du Bolchoï, Georges perd définitivement sa femme. Marion, qui a recueilli Anna, continue à se battre contre ses supérieurs pour que les avorteuses ne soient pas jetées dehors. Après une énième altercation, elle se fait renvoyer.