Enquête Exclusive
Salariés sous pression, défoulement sans limite, le double visage du Japon (2010x24)
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55 heures de travail par semaine, moins de 2 semaines de vacances par an, la force de travail de ses salariés a permis au Japon de devenir la deuxième puissance économique du monde. Revers de la médaille : le Japonais est aussi un hyper-stressé qui, pour tenir le coup, doit régulièrement décompresser. Alcool, prostituées, fêtes sans limites... après le travail, tout est permis.
Avec la crise économique, les Nippons vivent dans la hantise du licenciement. Un « déshonneur » qui, chaque année, conduit des centaines d’employés au suicide. Pour améliorer leurs performances, les entreprises leur imposent des stages extrêmes : soumission absolue et entraînement paramilitaire. Comment cadres et ouvriers supportent-ils l’épuisement et l’humiliation ? Quels sont les risques et les bénéfices de ce conditionnement ? Nous avons suivi plusieurs jeunes Japonais lors de cette formation hors du commun.
Pour permettre aux salariés de supporter la pression, des centaines de clubs proposent aux hommes et aux femmes de se détendre après le travail. Conversation tarifée ou prostitution classique, les prestations sont mêmes parfois remboursables sur note de frais. Adrien Le Danois, un jeune Français, est devenu « hosto », une sorte de gigolo payé pour divertir ses clientes dans les bars de Tokyo. Ses soirées « décadence » sont les plus folles de la capitale.