C dans l'air
Service national : le retour ! (17x139)
: 14, 2018
Nouveau rebondissement dans le feuilleton sur le "service national universel" : Emmanuel Macron a dit souhaiter, mardi 13 février, la création d’un " service obligatoire, ouvert aux femmes et aux hommes". Sa durée pourra être "autour du trimestre" mais pourra "être plus longue si l’on intègre un service civique », a-t-il affirmé lors d’une rencontre avec l’Association de la presse présidentielle. Il contiendra "une partie obligatoire, entre trois et six mois, ce n’est pas encore établi" et il "aura un coût, mais je ne pense pas qu’il soit prohibitif. Il ne s’agit pas de recréer des casernements massifs", a précisé le chef de l’Etat.
Le président de la République a ainsi tenté de mettre fin à la cacophonie gouvernementale qui entoure depuis quelques jours ce dossier, une promesse de campagne dont la forme n'est pas encore définie. En mars 2017, le candidat Macron avait en effet évoqué son souhait de rétablir un "service national obligatoire et universel", d'une durée d'un mois et pour l'ensemble d'une même classe d'âge, "soit environ 600.000 jeunes par an".
Mais la faisabilité de ce projet suscite de sérieux doutes, en raison notamment de son coût (estimé entre deux et trois milliards d'euros par an par Emmanuel Macron pendant sa campagne) et des capacités d'accueil des armées, réduites depuis la suppression du service militaire annoncée par Jacques Chirac en 1996. Les Échos ont révélé les conclusions d'un rapport parlementaire commandé sur le sujet, dont la publication a été repoussée, et qui pointe les "contraintes" juridiques, budgétaires ou logistiques qu'engendrerait un tel projet.
Alors que restera-t-il de ces conclusions dans le futur projet du gouvernement ? Véritable serpent de mer qui ressurgit à chaque crise d'ampleur, comme les émeutes dans les banlieues en 2005 ou les attaques terroristes aujourd'hui, le service national va-t-il être rappelé sous les drapeaux ? Quelle sera la pierre