Charles De Gaulle
De Gaulle : de l'Algérie au retour au pouvoir (1x2)
: 28, 2006
En ce mois de février 1954, le temps semble s’être arrêté au-dessus du petit village de la Haute-Marne où le Général vit dans une extrême solitude. Chaque mercredi, toutefois, de Gaulle se rend à Paris pour y présider le conseil de direction du RPF. Mais l’enthousiasme des débuts a cédé la place aux rivalités, aux ambitions et aux calculs. Les revers électoraux, les difficultés financières consacrent l’échec définitif du mouvement gaulliste et sa mise en sommeil. La perspective d’un retour au pouvoir devient chaque jour plus improbable.
Heureusement, la rédaction des Mémoires de Guerre, dont il n’est pas loin d’achever le premier tome, occupe quotidiennement le Général. Au souvenir des rudes épreuves du temps de guerre, oublie-t-il la médiocrité des heures présentes ? Et l’évocation de ses durs affrontements avec Churchill et Roosevelt compense-t-elle la pauvre réplique que lui opposent ses adversaires du moment ?
1942. Dans la nuit du 7 au 8 novembre, les Alliés débarquent en Afrique du Nord. De Gaulle n’a pas été consulté ni même averti de cette opération. De plus, Américains et Anglais, pour faire pièce à de Gaulle et réduire son autorité, tentent de projeter sur le devant de la scène le général Giraud qui vient de s’évader d’une forteresse allemande. Roosevelt trouve en Giraud un homme de compromis, piètre politique et d’ambition modérée. L’exact contraire d’un de Gaulle dont l’orgueil l’exaspère.
Fin janvier 43, une conférence est convoquée au Maroc, à Anfa, dans les environs de Casablanca, réunissant Roosevelt, Churchill, le général Giraud et de Gaulle. Négociant âprement avec de Gaulle, Roosevelt et Churchill tentent de lui imposer un partage des responsabilités avec le général Giraud. De Gaulle, en position difficile, doit s’y résoudre. Photographes et cameramen, convoqués en hâte, fixent pour la postérité la poignée de main échangée par les deux homm