Roger Bontems qui n'avait pas tué, qui n'avait pas de sang sur les mains, a été condamné à mort et exécuté. Robert Badinter l'a accompagné jusqu'au bout, jusqu'au pied de l'échafaud.
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Roger Bontems qui n'avait pas tué, qui n'avait pas de sang sur les mains, a été condamné à mort et exécuté. Robert Badinter l'a accompagné jusqu'au bout, jusqu'au pied de l'échafaud. Désormais il ne veut plus d'une justice qui tue. L'abolition est devenue sa cause. Un combat qui lui vaut lettres d'injures et menaces de mort.
En 1976, le rapt et l'assassinat odieux d'un enfant glacent d'horreur la France entière. Leur auteur, Patrick Henry, un jeune homme de 20 ans demande à Badinter d'être son avocat. Ayant reconnu les faits, les choses sont claires, nul doute que la peine de mort soit acquise. Pour Badinter, défendre Patrick Henry signifie retourner à Troyes, revoir ces visages pleins de haine, cette foule qui crie "à mort ! Pourtant, il ne saurait se dérober, il accepte. Au terme d'une plaidoirie où il les adjure, déjouant tous les pronostics, les jurés de la cour d'assises de Troyes votent les circonstances atténuantes. Patrick Henry sauve sa tête. De ce jour, Robert Badinter devient le champion de l'abolition en France. Successivement, cinq condamnés à mort, qui doivent être rejugés en appel, lui demandent de venir les sauver. Par cinq fois, Badinter l'emporte face à la mort en leur évitant la peine capitale. Son seul espoir réside dans l'élection présidentielle. Le candidat de la gauche, François Mitterrand, s'est clairement exprimé en faveur de l'abolition de la peine de mort. Qu'il l'emporte et c'en sera fi ni pour Badinter de son duel avec la mort.